C’est un coup dur pour la radio numérique terrestre (RNT) et pour le CSA, qui s’est personnellement impliqué dans sa relance. Selon une information des Échos, le gouvernement a décidé de ne pas préempter de fréquences pour Radio France. Un choix imposé par les contraintes budgétaires du pays, qui empêchent la mobilisation de crédits supplémentaires pour la radio publique.
Avec le retrait de Radio France, il ne reste plus aucun acteur de poids intéressé par la radio numérique terrestre. Les quatre autres principaux groupes radiophoniques, RTL, NRJ, Lagardère et NextRadioTV, sont historiquement opposés à la diffusion de programmes sous forme numérique. Et ces quatre sociétés privées plus Radio France pèsent 75 % de l’audience radiophonique.
Il reste bien sûr une pléthore de radios indépendantes et la possibilité d’accueillir de nouveaux entrants. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel est en tout cas déterminé à mener à bien son appel à candidatures. « La procédure […] ira à son terme. Nous nous sommes engagés auprès du Conseil d’Etat à délivrer les autorisations » sur Paris, Nice et Marseille « avant la fin de l’année« .
Il n’en demeure pas moins que le coup est dur à encaisser pour le CSA, qui avait présenté sa feuille de route en mai dernier. Selon le calendrier de l’autorité administrative indépendante, le déploiement complet de la RNT est censé se terminer en 2015 et concerner au moins deux tiers des Français (68 %). Une série d’appels à candidatures concernant vingt agglomérations fut lancée dans la foulée.
En plus de l’opposition des grands groupes privés, la radio numérique terrestre souffrirait de deux handicaps. Le premier concerne le choix technologique : le CSA a opté pour la norme T-DMB au détriment du DAB+, ce qui est contesté notamment par les stations de radio privées. De plus, le modèle économique de la RNT ne serait pas viable.
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