Le Parti Pirate de Russie est désormais légalement reconnu par les autorités russes. Après une longue bataille administrative, les autorités ont finalement validé la demande de la jeune formation. Avec cette reconnaissance, attendue depuis longtemps, de nouvelles perspectives s’ouvrent au Parti Pirate. Le mouvement va notamment pouvoir participer aux prochaines échéances électorales, en particulier les législatives de 2015.
Né en 2009, le Parti Pirate a longtemps souffert des conditions draconiennes établies par les autorités russes pour encadrer la vie politique et la participation aux élections. Le mouvement n’avait jusqu’en décembre 2011 aucune chance d’être officiellement reconnu et donc de descendre dans l’arène politique, tant les critères de sélection étaient drastiques.
Il fallait en effet avoir plus de 45 000 adhérents dans tout le pays et être présent dans plus de la moitié des 83 sujets fédéraux du pays (avec un seuil minimum de 400 membres par sujet fédéral couvert). Le Parti Pirate russe n’avait donc aucune chance d’exister, tout comme de nombreuses autres formations politiques. D’ailleurs, aucun nouveau parti n’avait été officiellement reconnu en Russie depuis 2006.
Les élections législatives de décembre 2011 ont tout changé. Fortement contestées en raison d’accusations de fraudes en faveur du parti au pouvoir, Russie unie, elles ont abouti à quelques réformes consenties par le gouvernement pour apaiser les manifestants. La nouvelle législation permet désormais à n’importe quel parti politique d’être reconnu, du moment qu’il dispose de 500 adhérents.
Les critères très sévères mis en place par la Russie avant 2011 n’ont pas été le seul obstacle sur la route du Parti Pirate russe. Son nom a aussi été un problème. Les autorités ont longtemps refusé d’enregistrer la jeune formation politique au prétexte que le terme « pirate » est illicite au regard de la législation russe contre la piraterie maritime.
Pendant un temps, il a été question de changer le nom du Parti Pirate russe, au risque de faire perdre au mouvement une partie de son identité. Plusieurs suggestions ont vu le jour, comme Pirazzkaya Partiya Rossii (Parti Pirrate de Russie), Pira7e Party of Russia ou encore Bez nazvaniya (sans titre) pour contourner l’interdiction. Mais aujourd’hui, elles ne sont plus nécessaires.
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