Les ressources immatérielles de l'État ne sont pas infinies. C'est le cas des fréquences hertziennes, qui sont très sollicitées par les opérateurs de télécommunications. Or avec l'arrivée de la quatrième génération dans la téléphonie mobile et le nombre croissant d'utilisateurs, l'engorgement des réseaux guette. Aussi, il est préférable de ne gaspiller les fréquences et, si possible, de les recycler.
Consciente des besoins des opérateurs, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) vient de lancer une consultation publique sur la réutilisation de la bande 1800 MHz par des technologies autres que le GSM. Autrement dit, il s'agit de déterminer si la bande utilisée par les communications en 2G (GSM) peut être exploitée dans le cadre de la 4G.
Bouygues Télécom a sollicité l'Arcep en ce sens il y a quelques mois déjà. "La levée de la restriction à la technologie GSM en bande 1800 MHz doit permettre l'utilisation de ressources supplémentaires pour le déploiement du très haut débit mobile, en complément des fréquences en bandes 800 MHz et 2,6 GHz, déjà attribuées à la suite des appels à candidatures menés en 2011", note l'autorité.
En plus de l'argument des ressources, deux autres raisons poussent Bouygues à recycler la bande 1800 MHz. La première est évidente : en obtenant un feu vert, l'opérateur pourrait ainsi mettre à profit ses infrastructures actuelles et accélérer le déploiement de la 4G. Et quand bien même des modifications seraient nécessaires, elles seront toujours moindres que l'érection de nouvelles antennes-relais.
La seconde est liée à la télévision numérique terrestre. Bouygues a obtenu le bloc de fréquences le plus proche des fréquences utilisées par la TNT, ce qui pourrait entraîner des interférences. On imagine que la demande du troisième opérateur de téléphonie mobile vise aussi à organiser la parade s'il s'avère que des perturbations existent entre la TNT et la 4G fournie par Bouygues.
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