Grévé par une dette abyssale, Vivendi envisage de céder certaines de ses activités. Parmi les scénarios plausibles, il y a la cession d'Activision Blizzard. Microsoft serait sur les rangs pour reprendre la part majoritaire du groupe français détenue dans le studio de jeux vidéo.

Microsoft sera-t-il bientôt le propriétaire d'Activision Blizzard ? C'est le scénario qu'imagine CVG. Le site consacré aux jeux vidéo s'appuie sur une source proche des deux groupes pour évoquer un possible rachat de la filiale de Vivendi par la firme de Redmond. La multinationale française détient en effet la part majoritaire (62 %) au sein du studio franco-américain de jeu vidéo.

Scénario improbable ? Pas vraiment.

Microsoft a prouvé par le passé sa capacité à sortir le carnet de chèques pour procéder à de très grosses acquisitions. L'an dernier, le géant des logiciels a payé cash 8,5 milliards de dollars pour prendre le contrôle de Skype. Or, la part de Vivendi dans Activision Blizzard est d'un montant sensiblement équivalent : 8 milliards de dollars. Une dépense considérable, certes, mais pas dénuée de sens.

Microsoft édite de nombreux jeux vidéo et a lancé deux consoles de salon (la Xbox et la Xbox 360) qui ont connu un grand succès. Des titres comme Halo, Age of Empires, Gear of Wars ou encore Flight Simulator ont été édités par le groupe. Et Activision Blizzard possède quelques licences très populaires : Call of Duty, Guitar Hero, Tony Hawk pour le premier, Warcraft, Starcraft et Diablo pour le second.

L'éventualité d'un rachat d'Activision Blizzard par Microsoft n'est donc pas un scénario invraisemblable. D'autant que Vivendi envisage de son côté de céder certaines activités, dont les jeux vidéo. L'actuel président du conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou, avait ainsi indiqué aux actionnaires qu'il n'était plus "tabou" de réfléchir à une scission de Vivendi en plusieurs entités distinctes.

Les discussions entre les deux groupes vont-elles aboutir, à supposer qu'elles ont effectivement lieu ? Officiellement, il n'est pourtant pas question de séparer le groupe de cette manière. Le directeur financier Philippe Capron a affirmé en août que de multiples hypothèses sont étudiées par Vivendi, sauf le split et l'immobilisme, selon le quotidien La Tribune.

Mais avec une dette de 12,5 milliards d'euros (environ 16 milliards de dollars), Vivendi devra peut-être en passer par là pour faire rentrer rapidement de l'argent frais dans ses caisses. Quitte à se séparer d'une branche particulièrement lucrative et cotée en bourse.

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