Facebook a finalement abdiqué devant la grogne des utilisateurs européens. Ce vendredi, le réseau social américain a annoncé la suspension provisoire de sa technologie de reconnaissance faciale pour le Vieux Continent. En outre, le site communautaire va supprimer d'ici le 15 octobre toutes les données collectées sur les usagers dans le cadre de cet outil.
L'interruption de cette fonctionnalité n'est pas définitive. Facebook a évidemment l'intention de la réactiver dès que possible, mais il faudra d'abord satisfaire les demandes de l'autorité irlandaise en charge de la protection des données personnelles.
Et en l'état, la CNIL irlandaise s'est montrée plutôt satisfaite, constatant que le réseau social a répondu positivement à la grande majorité de ses recommandations (.pdf). Et sur les points faisant encore défaut, le DPC (Data Protection Commissioner) a noté que le site – dont le siège social européen est à Dublin, en Irlande – a déjà des pistes pour s'y conformer.
D'ici là, Facebook a assuré vouloir trouver "la façon appropriée d'obtenir le consentement des utilisateurs pour ce type de technologie [de reconnaissance faciale] selon les règles européennes". Selon le DPC, les efforts récents de Facebook en ce sens sont assez encourageants, dans la mesure où la suspension de la reconnaissance faciale va "au-delà" de ses "recommandations initiales".
Les premières expérimentations connues de Facebook dans le domaine de la reconnaissance faciale remontent à l'été 2010. Déployée par défaut l'été suivant, la technologie a vite suscité la polémique en Europe. Malgré la controverse sur la vie privée, l'entreprise américaine avait poursuivi en ce sens jusqu'à tout récemment, puisqu'elle a finalisé le rachat du spécialiste Face.com il y a quelques mois.
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