Établie au cours de l’été 2003, la fondation Mozilla a eu comme premier objectif de concevoir une suite de logiciels libres pour donner aux utilisateurs l’opportunité de se dégager des programmes propriétaires. C’est ainsi qu’est né le navigateur web Firefox, l’application de courrier électronique Thunderbird, le gestionnaire d’erreurs BugZilla ou, plus récemment, le système d’exploitation mobile Firefox OS.
Mais par la force des choses, la fondation Mozilla a été obligée de quitter l’écosystème informatique pour investir le champ de la politique afin d’intervenir en amont pour contrer des initiatives ou des textes de loi allant à l’encontre de son manifeste. Pour l’organisation, il est crucial que le réseau des réseaux reste une ressource publique et ouverte, accessible à tous.
C’est ainsi que l’on a vu l’organisation s’investir dans la lutte contre les projets PIPA et SOPA aux États-Unis, défendre le principe du DNT pour limiter le profilage des internautes, d’abord seul puis avec le concours d’autres navigateurs web, ou encore rejoindre la Ligue de Défense d’Internet aux côtés de l’EFF, Public Knowledge et même la CCIA, une fédération rassemblant les grands acteurs de l’industrie informatique.
Mais l’investissement de plus en plus marqué de Mozilla dans le domaine des politiques publiques manquait sans doute d’un cadre plus formel pour préciser son engagement pour un Internet libre. Cet oubli est en voie de résolution, puisque la fondation a publié un brouillon visant à compléter son manifeste – qui expose les grands principes – avec des objectifs plus concrets, en matière législative notamment.
« Ces dernières années, nous nous sommes engagés davantage dans les problématiques de politiques publiques amenées par des initiatives législatives et réglementaires qui menacent les principaux locataires du web ouvert. Ces menaces sont globales par nature et se manifestent dans les organes législatifs nationaux, les tribunaux, les organisations professionnelles et les organismes internationaux« .
À l’état de brouillon, le cadre ne doit pas se contenter d’aboutir à une liste déroulante de toutes les situations possibles qu’aura peut-être à combattre la fondation Mozilla. Il s’agit plutôt d’une orientation générale qui ne vise pas à être exhaustive. L’initiative doit devenir un point de référence commun pour la communauté Mozilla, quitte à la développer ultérieurement ensuite.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !