Suite à son acquisition par Google en 2006 pour 1,65 milliard de dollars, YouTube a développé ses services et mis en place le système Content ID qui permet aux partenaires de la plate-forme d’hébergement de signer numériquement les contenus qu’ils diffusent, pour qu’ils soient ensuite automatiquement reconnus comme leur appartenant. Ce mécanisme est très prisé par les ayants droit, qui peuvent ainsi protéger leur catalogue.
Le mécanisme n’est toutefois pas parfait. Celui-ci repose sur des algorithmes complexes agissant comme des filtres pour empêcher la diffusion de contenus appartenant à l’industrie du divertissement et bloquer leur remise en ligne. Or, Content ID frappe parfois la mauvaise cible et sanctionne le mauvais compte. Des cas récents impliquant la NASA, une chanson du domaine public et la convention démocrate illustrent les failles.
Afin d’éviter de sanctionner aveuglement les prétendus contrevenants, et bloquer des vidéos dont les images n’appartiennent pas à l’industrie du divertissement, Google indique dans un billet de blog avoir amélioré le système Content ID pour permettre aux utilisateurs de la plate-forme d’hébergement de mieux contester une notification d’ayant droit, s’ils la jugent infondée.
« Les usagers ont toujours eu la possibilité de contester des réclamations Content ID touchant leurs vidéos, s’ils les croient invalides. Jusqu’à aujourd’hui, si un propriétaire de contenu rejetait cette contestation, l’internaute était laissé sans aucun moyen de recours pour certains types de notification Content ID (comme des réclamations concernant la monétisation de la vidéo)« , explique YouTube.
Désormais, un processus d’appel réclamée par la communauté YouTube est disponible pour les utilisateurs se retrouvant dans cette situation. Lorsque l’usager fait appel d’une notification d’un ayant droit, ce dernier a alors deux possibilités : abandonner la procédure ou formuler une notification formelle basée sur la loi américaine Digital Millennium Copyright Act (DMCA).
A priori, ce dispositif devrait éviter d’aboutir au blocage de faux positifs, qui sont des vidéos repérées par erreur Content ID. Cela devrait pousser l’ayant droit à contrôler la vidéo et déterminer la suite à donner. Tout le monde ne pourra pas être éligible au processus d’appel. Seuls ceux ayant « une attitude positive en matière de copyright » pourront s’en servir. D’autres critères peuvent aussi entrer en ligne de compte.
En parallèle de la mise en place de ce processus d’appel, YouTube indique avoir apporté des améliorations substentielles à l’algorithme de détection utilisé pour Content ID. Le dispositif est plus efficace, puisqu’il écarte davantage de réclamations non intentionnelles. La comparaison avec la base de données contenant les signatures des vidéos a également été améliorée, indique le site américain.
Face aux critiques régulières épinglant Content ID, YouTube a également rappelé l’ampleur de la tâche qui lui incombe. Selon la plate-forme, plus de 3000 propriétaires de contenus font appel à ce système et ont fourni plus de dix millions de fichiers de référence, représentant 500 000 heures de contenus. Dès lors, des erreurs peuvent parfois survenir.
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