Le nouveau MegaUpload a désormais un nom et un nom de domaine. Comme annoncé précédemment, le site créé par les équipes de Kim Dotcom s'appellera Mega, et sera accessible via le nom de domaine Me.ga à partir du 19 janvier 2013, date anniversaire de l'opération menée par le FBI et les autorités néozélandaises pour fermer MegaUpload. Actuellement, le site propose aux internautes intéressés de s'inscrire à une newsletter, et affiche quelques informations sur la manière dont le nouveau MegaUpload fonctionnera.
Tout est conçu pour éviter au maximum que Mega puisse être tenu responsable de la nature des contenus échangées par le service d'hébergement, qui n'hébergera que les versions chiffrées des fichiers (sans avoir donc la possibilité de savoir ce qu'il héberge), et sera déployé avec une architecture réseau beaucoup plus déconcentrée qu'auparavant.
"Par le passé, pour héberger et transférer des informations confidentielles de façon sécurisée nécessitaire l'installation d'un logiciel dédié. Le nouveau Mega chiffre et déchiffre vos données de manière transparente dans votre navigateur, à la volée. Vous détenez les clés de ce que vous hébergez dans le nuage, pas nous", indique le site internet. Il ajoute qu'il proposera un système de partage de dossiers entre comptes, et que l'espace de stockage de Mega pourra être monté en tant que disque dur visible en tant que tel, à la manière de ce que proposent déjà Dropbox ou Google Drive.
Mega cherche investisseurs et hébergeurs
Par ailleurs, Mega prévient que ses serveurs seront beaucoup plus décentralisés qu'auparavant. "Avant, nous opérions seulement une poignée de nodes d'hébergement localisés dans des data centers premium onéreux", rappelle la société. "Maintenant, grâce au chiffrement, nous pouvons connecter un grand nombre de partenaires d'hébergement à travers le monde sans nous soucier de failles permettant la violation de la vie privée. Nos serveurs seront plus proches de nos clients. Ce qui débouchera sur des transferts de données plus rapides".
A cet égard, Mega propose aux hébergeurs intéressés de se faire connaître, en proposant d'eux-mêmes une offre commerciale. "L'accord peut inclure des espaces publicitaires", prévient Mega, qui ne veut pas d'hébergeurs américains. "Nous ne pouvons pas travailler avec des hébergeurs basés aux Etats-Unis. Les garanties pour les fournisseurs de services prévues par le Digital Millennium Copyright Act (DMCA) ont été fragilisées par le Département de la Jusitce avec sa nouvelle poursuite pénale de MegaUpload", rappelle la société.
Visiblement en manque de financement, la société propose aussi à des investisseurs potentiels de les contacter.
"Nous avons levé suffisamment de fonds pour couvrir le lancement, mais nous aimerions proposer Mega gratuitement aussi longtemps que possible", indique le site qui dévoile ainsi implicitement qu'il sera d'abord gratuit, avant de proposer des formules payantes.
Pour le moment, rien n'est annoncé concernant les internautes américains. En août dernier, Kim Dotcom avait dit que le nouveau MegaUpload serait inaccessible depuis les Etats-Unis, pour éviter de se placer sous la juridiction américaine. Mais cette information n'a jamais été confirmée.
En revanche, Kim Dotcom avait parlé dans le même temps de la mise à disposition d'une API, et un onglet du site propose effectivement de s'inscrire pour avoir accès à l'interface de développement d'applications basées sur Mega. "Nous espérons voir fleurir un écosystème dynamique d'applications tiers basées sur le chiffrement" des données, explique le site.
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