Le CSA a ouvert un portail sur la protection de la jeunesse pour accompagner la réédition de sa campagne de spots TV lancée l’an dernier, qui demande aux parents de faire attention à ce que font leurs enfants sur tous les écrans du foyer, y compris celui de l’ordinateur. Sur ce site, le CSA liste une série de « problèmes que pose internet et dont les parents doivent avoir conscience ».

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Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a relancé depuis plusieurs jours sa campagne de spots TV anxiogènes inaugurée l’an dernier, qui demandent aux parents d’être « tous responsables face aux écrans« , quels qu’ils soient. Avec cette campagne choc, largement diffusée, le CSA cherche à inscrire dans l’opinion publique l’idée que le Conseil doit être compétent pour réguler tous les contenus susceptibles d’être vus sur n’importe quel écran, donc y compris les contenus diffusés sur Internet – ce dont il a fait une condition de son rapprochement avec l’Arcep.

Cette année, la campagne est pour la première fois diffusée également sur les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD), c’est-à-dire sur les plateformes de VOD et de catch-up TV des chaînes de télévision. Elle s’accompagne aussi du lancement d’un portail CSA Jeunesse, dont l’adresse est désormais diffusée à la fin de tous les spots TV, destiné à sensibiliser les parents sur les dangers des contenus visibles sur les différents écrans.

L’espace consacré aux contenus choquants commence immédiatement par aborder la question d’internet. Il rappelle que « le CSA n’est pas compétent sur les autres sites internet (autres que les SMAD, ndlr)« , mais qu’il « tient à alerter sur les nombreux problèmes que pose internet et dont les parents doivent avoir conscience« . S’ensuit alors une longue liste des risques identifiés par le CSA, qui donnerait à n’importe quel parent l’envie de débrancher immédiatement la box internet :

  • possibilité de rencontre avec des inconnus sur des forums, des chats ou des sites communautaires ;
  • confrontation à des contenus illégaux (pédophiles, racistes, etc.) ou réservés aux adultes (pornographiques ou violents) ;
  • dévoilement des données personnelles (nom, adresse, téléphone) sur des forums ou sur des sites ;
  • non-respect du droit de la presse (diffamation, injure, incitation à la haine, etc.) ou du droit à l’image (utilisation d’images de mineurs sans l’autorisation des parents) dans les blogs tenus par des mineurs engageant leur responsabilité et celle de ses parents ;
  • téléchargement illégal de fichiers ;
  • harcèlement en ligne
  • etc.

« Il ne s’agit pas d’interdire à vos enfants d’utiliser internet, qui est également une source de connaissances et d’échanges« , veut toutefois rassurer le CSA après cette énumération impressionnante. « Il faut simplement veiller à ne pas les laisser sans contrôle devant un ordinateur, un smartphone ou une tablette connectés. Ce contrôle passe par l’installation d’un logiciel de contrôle parental, et surtout, par votre présence à leur côté« .

Mais à l’instar de l’Hadopi qui est incapable de conseiller le moindre logiciel de sécurisation censé empêcher le téléchargement illégal, le CSA ne dit pas un mot des logiciels de contrôle parental dans sa section pourtant consacrée au contrôle parental. Celle-ci reste exclusivement consacrée aux dispositifs intégrés dans les décodeurs TV.

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