Décidé par Nicolas Sarkozy, le programme des investissements d'avenir dispose de vastes ressources, 35 milliards d'euros, destinées à soutenir l'économie française en lui redonnant la capacité à innover, à produire et à se montrer compétitif à l'international. Cinq axes ont été retenus : la recherche, ; le développement durable ; le numérique ; l'enseignement supérieur et la formation ; les filières industrielles et PME.
Concernant l'économie numérique, l'enveloppe de 4,5 milliards d'euros est répartie comme suit : 2,25 milliards d'euros soutiendront les usages, les services et les contenus numériques innovants tandis que le développement des réseaux à très haut débit sera alimenté par un chèque de 2 milliards d'euros. Les 250 millions d'euros restants seront dédiés aux smart grids (réseau de distribution d'électricité intelligent).
La répartition des investissements n'est toutefois pas satisfaisante aux yeux de Louis Gallois, ancien PDG d'EADS désormais devenu commissaire général à l'investissement. Chargé d'assurer la gestion opérationnelle des projets concernés par le grand emprunt, l'auteur du rapport (.pdf) sur la compétitivité de l'industrie française conteste le "saupoudrage" de l'argent public pour soutenir moult projets.
Réorienter les fonds
Lors des Assises du numérique 2012, Louis Gallois a plaidé pour un recentrage des moyens autour de quatre grands pôles : l'informatique en nuage (cloud computing), le calcul intensif, la cyber-sécurité (ce qui permet d'être raccord avec les futures orientations de la commission chargée de rédiger le nouveau livre blanc sur la défense et la sécurité nationale) et les systèmes embarqués.
"La diffusion du numérique est insuffisante dans l'appareil de formation. Il y a aussi une pénétration insuffisante du numérique dans l'industrie. Cela nuit à la productivité globale des acteurs de l'industrie", a-t-il regretté. D'où l'idée de développer le concept de "prêt numérique" pour les PME "pour booster l'introduction du numérique autant dans les processus de production que dans les produits".
Car Louis Gallois en est convaincu : oui, le numérique est une des clés du retour de la croissance et de la compétitivité dans l'Hexagone, même si son propre rapport n'a fait qu'évoquer ce domaine. Mais encore faut-il "faire croître les usages" en diffusant "le numérique dans les entreprises". Rôle que jouera le prêt numérique, si le mécanisme voit le jour.
( photo : CC BY-SA, MEDEF )
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !