Force est de reconnaître que cela devient plus qu'une coïncidence. Après l'auteur de la tuerie de Norvège Anders Behring Breivik, après l'auteur de la tuerie de Toulouse Mohammed Mehah, après l'auteur de la tuerie du cinéma d'Aurora James Holmes, voici qu'Adam Lanza partage lui aussi le même trait commun. Comme ces derniers, l'auteur de la tuerie de Newton semble avoir parmi ses caractéristiques de ne pas être inscrit sur Facebook alors qu'il est à un âge, 20 ans, où plus des trois quarts des Américains sont inscrits sur le premier réseau social du monde.
Après le massacre commis par James Holmes lors de l'avant-première de Batman, aux Etats-Unis, la presse allemande avait déjà remarqué ce trait spécifique chez une série d'auteurs de crimes massifs. Aucun d'entre eux n'étaient inscrits sur Facebook, alors que selon une chercheuse interrogée à l'époque, "les données suggèrent que 95 à 98 % des gens de l'âge de Holmes sont sur les médias sociaux".
Forcément, le fait qu'Adam Lanza lui non plus n'était pas inscrit sur le réseau social va renforcer l'idée (évidemment stupide) de devenir suspect si l'on a pas de page Facebook, même s'il existe de très nombreuses raisons de ne pas vouloir s'inscrire sur Facebook. A commencer par la protection de sa vie privée.
Car aujourd'hui, ne pas avoir de compte Facebook est vu comme un symptôme de non-intégration sociale, qui peut elle-même provoquer les pulsions meurtrières. Breivik, Holmes et Merah n'avaient jamais eu beaucoup d'amis "dans la vraie vie", et n'ont pas ressenti le besoin, l'envie ou la nécessité de s'inscrire sur un site Internet comme Facebook où tout est organisé autour des amis qu'ils n'ont pas. C'est la même chose pour Adam Lanza, qui est décrit comme un un adolescent "légèrement autiste", très intelligent mais "souvent tout seul", qui n'avait pas ou très peu d'amis.
"Les tueurs de masse sont souvent des gens individualistes, repliés sur eux-mêmes, introvertis, qui sont souvent en échec relationnel, en échec social, et qui parallèlement ont des traits paranoïaques", expliquait sur iTélé le psychiatre et criminologue Roland Coutanceau. "Ils ressentent les autres comme rejetant, ils se sentent mal aimés, mal compris, d'où au fond la naissance de cette rage destructrice qui va soutenir ce passage à l'acte hors normes".
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