Mise à jour : le cabinet de Fleur Pellerin nous indique que la ministre de l’économique numérique tiendra un point presse lundi 7 janvier à 10H45, après une rencontre à 9 heures avec les éditeurs et les régies publicitaires qui ont demandé à être reçus, et à 10h avec le directeur de Free, Maxime Lombardini. Une solution orientée sur la désactivation de l’option actuellement activée par défaut pourrait être annoncée. En tout état de cause, la ministre veut éviter tout statu quo et que des solutions soient trouvées au plus vite.
Article du 3 janvier 2013 – Selon nos informations, la ministre de l’économie numérique Fleur Pellerin devrait recevoir lundi ou dans les tous prochains jours des représentants de Free ainsi que des professionnels de la publicité en ligne (régies, éditeurs de sites internet), suite à la décision de Free de bloquer par défaut les publicités affichées sur les sites internet visités par ses abonnés. La liste des invités à la table ronde sera fixée vendredi matin.
Sur Twitter, la ministre a précisé qu’elle était « peu fan de la publicité intrusive« , mais « favorable à une solution du type no opt-out par défaut« . C’est-à-dire qu’elle ne s’oppose pas à ce que Free propose une solution de blocage de la publicité intégrée à la Freebox, mais qu’elle demande en revanche que l’option soit activée par l’internaute et non par l’opérateur :
Peu fan de la pub intrusive, mais favorable à une solution du type no opt out par défaut. A discuter avec les éditeurs et Free #FreeAdGate
— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) Janvier 3, 2013
Reste que même en cas de désactivation par défaut, le procédé mis en oeuvre posera tout de même questions : sur quels critères la liste des régies publicitaires bloquées doit-elle être gérée ? L’internaute ne doit-il pas pouvoir « whitelister » les sites dont il veut soutenir l’existence en acceptant d’y recevoir des publicités ? Ne faut-il pas prévenir l’internaute que le contenu de la page visitée a été visitée ? etc., etc.
Pour le moment, Free fait la sourde oreille aux demandes d’explication. Mais l’intervention rapide du Gouvernement devrait l’obliger, soit à apporter des explications sérieuses, soit plus certainement à désactiver l’option. Dans ce dernier cas, l’opérateur aura réussi un coup de communication sans précédent, et surtout une provocation destinée à montrer aux éditeurs de sites internet qu’ils étaient davantage dépendants du réseau que l’inverse. Un rappel adressé au moment où les discussions sur le financement de l’interconnexion se tendent.
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