Comme chaque semestre, Google a mis à jour cette semaine son Transparency Report, qui permet de consulter les chiffres des demandes de suppressions de contenus qu'il reçoit sur ses différents services, mais aussi des demandes de renseignements sur les utilisateurs. Le dernier semestre 2012 confirme que la France demande toujours plus de données privées des utilisateurs des services de Google, avec 1693 requêtes envoyées par les services de la police française dans le cadre d'enquêtes pénales ou par les administrations (9,5 % par rapport au premier semestre), visant 2063 comptes d'utilisateurs (+ 9,7 %). La France reste ainsi au 4ème rang des pays les plus demandeurs d'informations personnelles, derrière les USA, l'Inde et le Brésil.
Mais plus inquiétant, le Transparency Report confirme aussi que les demandes françaises sont très souvent jugées abusives ou mal fondées par Google, qui choisit donc de ne pas y répondre. Ainsi, 44 % des demandes reçues par la firme ne sont pas satisfaites, même partiellement, ce qui devrait alerter sur les méthodes employées pour tenter d'enquêter sur des utilisateurs.
"Comme toutes les entreprises respectueuses de la loi, nous nous conformons aux procédures légales valides. Nous prenons la confidentialité des informations très au sérieux, et chaque fois que nous recevons une demande, nous vérifions qu'elle est conforme à l'esprit et à la lettre de la loi avant d'y accéder", explique Google. "Lorsque nous recevons une demande de renseignements sur un utilisateur, nous l'examinons attentivement et fournissons uniquement les informations appropriées et légitimes dans le cadre de cette requête. Nous pouvons refuser de fournir des renseignements ou essayer de limiter la demande dans certains cas".
En terme de légitimité des demandes d'informations personnelles, tel que semble en tout cas le juger Google, la France se classe à une lointaine 15ème place sur les 28 pays pour lesquels les chiffres sont communiqués. Les meilleurs élèves sont les Etats-Unis (88 %), Singapour (75 %), Taïwan (74 %) et le Royaume-Uni (70 %).
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