S'agira-t-il d'une initiative isolée qui en restera au stade de l'anecdote, ou va-t-elle donner lieu à l'avènement d'une véritable révolution monétaire que l'on n'aurait pas suspectée il y a encore quelques mois ? Alors que nous expliquions la semaine dernière que l'acceptation des BitCoins par Mega risquait de rendre très difficile toute tentative de lutter contre le piratage par l'assèchement financier, voilà que l'on parle déjà de verser des salaires non plus avec une monnaie étatique, mais avec la monnaie virtuelle, entièrement décentralisée.
L'organisation Internet Archive, célèbre pour son site qui archive le web et donne accès à de nombreux documents multimédia libres de droits, a annoncé jeudi qu'elle avait mis en place un programme qui permet à ses salariés d'être payés en BitCoins. Ils pourront ainsi acheter des pizzas, ou des hébergements de blogs Wordpress.
"Puisque BitCoin est en train de devenir la "devise locale" d'Internet, l'Internet Archive voudrait l'aider et l'utiliser", explique l'organisation. "Ces deux dernières années, plus de 300 personnes ont généreusement donné des bitcoins à l'Internet Archive. Certains employés d'Internet Archive ont choisi de recevoir une partie de leur paie en Bitcoins au mois d'avril. Si ça fonctionne, nous espérons faire que ça devienne une option permanente".
En France, le code du travail impose que le salaire soit "payé en espèces ou par chèque barré ou par virement à un compte bancaire ou postal", et ajoute que "toute stipulation contraire est nulle". En pratique, il est donc illégal de verser un salaire vers un compte Bitcoin, qui n'est pas un compte bancaire au sens de la loi. Mais cela n'interdit pas une rémunération complémentaire versée, éventuellement, sous la forme de Bitcoins. Même le code monétaire et financier, qui dit que la monnaie en France est l'euro, n'impose pas que le salaire soit versé en euros.
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