Pour compléter ses dispositifs de lutte contre le piratage, Sony a déposé un brevet sur un procédé qui mesurerait la "réputation pirate" d'un joueur. S'il est intégré dans la PS4, le système pourrait bloquer l'exécution des jeux piratés ou même désactiver la PS4 au delà d'un certain nombre de tentatives de piratage.

Cette technologie fera-t-elle partie de l'arsenal de mesures anti-piratages que contiendra la future Playstation 4 ? Sony a déposé aux Etats-Unis en août 2011 un brevet qui vient seulement d'être publié, concernant un procédé qui mesure la probabilité qu'une copie de jeu vidéo exécutée sur une console ou un ordinateur est bien fixée sur un support vendu légalement, et de réagir en conséquence. En particulier, le système établirait un score de "réputation de l'utilisateur" pour bloquer ou non un jeu voire une console, selon que Sony estime qu'il s'agit d'un pirate patenté, ou non.

La technique repose tout d'abord sur le calcul du temps de lancement moyen du jeu vidéo, pour éviter en particulier les disques durs remplis de copies pirates. Si le jeu se lance trop vite, ou trop lentement, par rapport aux paliers déterminés par l'éditeur du jeu vidéo, la console peut bloquer son exécution. "Par exemple, si un jeu authentique qui est distribué exclusivement sur (des disques Blu-Ray) a un temps de chargement total mesuré de 45 secondes sur le lecteur BD d'une console de jeux vidéo, les temps de chargement acceptés pourraient être compris entre 40 et 50 secondes", explique Sony. "Dès lors, un temps de chargement total mesuré de 4 secondes serait en dehors de la gamme des temps de chargement totaux acceptables pour un type de média légitime".

Un score de "réputation de l'utilisateur" pour évaluer s'il s'agit d'un pirate

Néanmoins, le brevet indique que la "réputation de l'utilisateur" sera prise en compte pour décider ou non de bloquer un jeu. Dans une forme de riposte graduée, à chaque fois qu'une anomalie intervient, le "score" de mauvaise réputation du joueur augmente. Puis au delà d'un certain score, conservé par Sony sur ses serveurs, la bonne foi du joueur n'est plus prise en compte. "Des actions particulièrement flagrantes (de tentatives de piratage) peuvent accroître le taux de réputation de l'utilisateur de plus d'un point", prévient la firme japonaise.

"Un utilisateur pourrait être autorisé à exécuter et utiliser un produit non autorisé, sauf si ou jusqu'à ce que des produits non autorisés supplémentaires soient chargés et/ou qu'un comportement illégal est détecté".

Sony va jusqu'à imaginer un scénario où un serveur pourrait "répondre à une demande avec une clé de désactivation qui efface ou désinstalle le média, ou qui "brique" l'appareil de l'utilisateur", c'est-à-dire le rend inutilisable.

La solution pour les pirates serait donc de réussir à copier le support physique original sur un autre support physique du même type, ce qui peut être très difficile pour les supports modifiés spécialement pour être distincts de leurs équivalents vierges.

Sony a par ailleurs envisagé la possibilité que les hackers puissent simuler le temps de chargement, en retardant artificiellement la durée d'exécution du programme lors de la phase de lancement. Pour contrer cette tactique, le fabricant japonais propose de mesurer non seulement le temps de chargement lors du lancement du jeu, mais aussi le temps de chargement de certaines portions du code, pendant les parties elles-mêmes.

Enfin, le brevet évoque un système de contrôle des numéros de série des jeux, pour éviter qu'un même numéro de série puisse servir à installer plusieurs copies du jeu. Un système qui pourrait être adopté pour contre l'achat et la revente de jeux entre particuliers, mais Sony a assuré que la PS4 ne bloquera pas les jeux d'occasion

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