Jupiter Research est cet institut de recherche britannique qui, en septembre 2003, conseillait aux maisons de disques de faire ami-ami avec les P2Pistes. Ce sont les premiers consommateurs de musique et les clients des plateformes musicales de demain, prévenait déjà Mark Mulligan, analyste spécialiste du marché de la musique en ligne. L’étude, qui faisait des P2Pistes de bons consommateurs, avait été à l’origine du prix de l’humour 2003 gagné par Pascal Nègre, président d’Universal Music France. Confronté aux conclusions de l’étude, M. Nègre répondit : « ce qui prouve bien que Jupiter est bien loin de la terre !« .
Aujourd’hui, Jupiter Research et Mark Mulligan reviennent, avec encore de bonnes nouvelles pour Pascal Nègre. « Après des années de sous-performance, le marché européen de la musique numérique s’est finalement développé en 2005 avec 192 millions d’euros de revenus, ce qui est une croissance énorme de 267% par rapport à 2004« , indique Mulligan. Pour lui, 2006 sera une année clé dans le développement de l’offre, avec notamment l’arrivée des modèles sur abonnement. Toutefois, l’analyste de Jupiter met ces chiffres en perspective.
Tout d’abord, la musique numérique en Europe ne représenterait toujours que 2,2% des revenus globaux de l’industrie, encore largement dominés par le CD. De plus, seuls 5% des internautes européens ont acheté de la musique en ligne l’année dernière, ce qui fait du marché encore une niche très fragile. Et finalement, il faut avoir conscience que seul Apple domine le marché, « donc une grande part de ce que nous voyons est en fait le succès d’Apple plutôt que celui de la musique numérique dans son ensemble« , commente Mark Mulligan.
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