Le mois dernier, le site asiatique DigiTimes a révélé qu'un opérateur télécom français avait commandé massivement des boîtiers Femtocell au fournisseur Arcadyan, qui aurait commencé à en livrer 3000 par jour au premier trimestre 2013. Soit près de 100 000 par mois. Les regards se sont immédiatement tournés vers Free, dont une rumeur disait dès 2011 qu'il pourrait proposer des femtocells gratuits à ses abonnés pour étendre son réseau 3G, et permettre à ses clients de bénéficier d'une réception mobile parfaite chez eux (ce qui n'est pas un maigre avantage lorsque l'on habite en zone rurale).
La même année, Free avait répondu à l'Arcep que le déploiement des femtocells "pourrait fort bien se développer rapidement dans les années à venir".
Il a beaucoup été prêté à Free l'intention d'associer des boîtiers Femtocell à son réseau de Freebox Révolution pour couvrir plus rapidement le territoire français. L'opérateur a l'obligation de disposer de son propre réseau 3G autonome d'ici 2018 au plus tard, et s'est engagé à couvrir 75 % de la population d'ici 2015, puis 90 % d'ici 2018.
Mais l'Arcep pose un frein à cette éventuelle stratégie. Dans un message publié lundi matin sur Twitter, le responsable de la communication du régulateur des télécoms Jean-François Hernandez a prévenu que s'agissant du calcul de la couverture mobile, "les femtocells ne sont pas prises en compte", parce qu'elles ont "pour but principal d'améliorer la couverture indoor", c'est-à-dire à l'intérieur-même des murs. En dehors, leur puissance est insuffisante pour assurer une couverture convenable.
Ainsi, les opérateurs ne peuvent pas se dispenser d'implanter des antennes mobiles dans les zones non couvertes, en déployant des femtocells chez les abonnés concernés. La couverture de la population doit se faire en mobilité, et pas chez la population elle-même, au sein des foyers. Une précision logique, mais qui méritait sans doute d'être rappelée.
De leur côté, Orange, SFR et Bouygues Télécom ont tous déployé des offres de Femtocell. Free est le seul à ne pas avoir encore bougé.
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