Facebook joue la carte de la transparence. Le réseau social a dévoilé quelques statistiques flatteuses sur la consommation énergétique de ses centres de traitement de données. En effet, l'efficacité énergétique de ses installations est particulièrement remarquable. Mais le site communautaire doit également faire des efforts en matière d'approvisionnement énergétique.

Tout comme d'autres entreprises dans la même situation, Facebook a fait construire des centres de traitement de données aux États-Unis et à l'étranger afin d'y stocker les données de ses membres et d'y exécuter des applications relatives à celles-ci. Ces installations sont naturellement très gourmandes en énergie, car outre l'alimentation des nombreux serveurs, il faut aussi assurer la climatisation de l'ensemble.

Or, cette consommation a un coût, financier mais aussi médiatique. L'entreprise a donc tout intérêt à suivre une politique afin d'éviter le gaspillage, car la facture peut vite s'alourdir. En outre, l'opinion publique est désormais sensible aux problématiques environnementales. C'est ainsi qu'est né le mouvement "d'informatique verte" (green computing), incitant les sociétés à réduire leur empreinte écologique.

Décidé à jouer la carte de la transparence, Facebook a mis en place deux tableaux de bord permettant de suivre la consommation énergétique de ses centres de traitement de données situés à Prineville (Oregon) et Forest City (New York). Outre un graphique décrivant la situation des 24 dernières heures, Facebook livre diverses informations comme le PUE, le WUE, l'humidité et la température.

Acronyme d'indicateur d'efficacité énergétique (Power Usage Effectiveness), le PUE se calcule en effectuant le ratio entre l'énergie totale consommée par l'ensemble du centre d'exploitation (avec la climatisation) et la partie qui est effectivement consommée par les systèmes informatiques que ce centre exploite. Plus ce nombre est bas, plus l'efficacité énergétique est grande et plus l'installation a une gestion optimale de l'énergie.

Dans le cas de Prineville, le score est de 1,09. Concernant Forest City, il est de 1,10. Ce sont des résultats excellents, dans la mesure où d'autres géants obtenaient en 2010 des ratios plus élevés. L'un des data centers de Google évalué en 2010 obtenait 1,21, tandis qu'une installation appartenant à Microsoft atteignait 1,22. De son côté, un centre contrôlé par Yahoo avait un PUE de 1,16.

La valeur de l'indicateur a donc significativement baissé ces dernières années. La situation idéale sera atteinte lorsque le ratio sera de 1. Outre le PUE, Facebook fournit le WUE, qui mesure l'efficacité de l'utilisation de l'eau. Là encore, plus le score est bas, mieux c'est. Les panneaux de contrôle permettent également d'avoir une synthèse sur une semaine, un mois, trois mois ou un an.

Les efforts de Facebook pour alimenter plus efficacement ses centres de données et limiter le gaspillage sont évidemment à saluer. Démarrés il y a quelques années, ceux-ci doivent continuer. Cependant, avoir un bon indicateur d'efficacité énergétique ne suffit pas. Il faut aussi faire en sorte que l'approvisionnement énergétique soit propre.

Or, le réseau social a été épinglé en 2010 par Greenpeace. Dans son rapport, l'organisation a noté que le site communautaire a signé un contrat avec le fournisseur d'électricité PacificCorp, "qui obtient la majorité de son énergie de centrales alimentées en charbon". Ce qui limite quelque peu la portée des annonces d'éco-responsabilité de Facebook.

Il n'en demeure pas moins que l'effort de transparence de Facebook est à saluer, même s'il lui faudra faire davantage. Facebook devrait prochainement fournir un tableau de bord similaire lorsque son centre de données à Luleå (Suède) sera fin prêt.

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