Marginalisées au sein des services de vente de musique, les mesures techniques de protection (DRM) continuent d'exercer leur rôle de contrôle des usages dans bien d'autres domaines. Développés au nom de la protection de la propriété intellectuelle, ces verrous numériques restreignent l'utilisation qui peut être faite des fichiers numériques, en limitant par exemple le transfert ou la copie.
L'existence des DRM est combattue depuis de nombreuses années par des organisations comme la Free Software Foundation (FSF) et l'association pour la promotion et la recherche en informatique libre (APRIL). Chaque année, une journée internationale est d'ailleurs organisée (cf les éditions passées : 2010, 2011 et 2012) pour sensibiliser le public sur les effets néfastes de ces outils.
Cette année, la journée internationale contre les DRM se déroule le 3 mai. Et à nouveau, l'APRIL et la FSF sont en première ligne pour dénoncer ces menottes virtuelles. "Cette journée est l'occasion de rappeler à quel point ces menottes numériques sont dangereuses pour les utilisateurs comme pour les développeurs de logiciels libres, et empêchent des usages légitimes sur les contenus numériques", commente l'association.
L'édition 2013 de cette opération se déroule dans un contexte un peu particulier : le W3C, organisme de normalisation chargé de promouvoir la compatibilité des technologies du web, est en train d'élaborer des extensions pour médias chiffrés. Il s'agit ni plus ni moins d'autoriser le déploiement des DRM au sein du HTML5, la nouvelle version du squelette du web, alors que ce dernier devrait demeurer libre et ouvert.
"Les industries du divertissement et des éditeurs de logiciels privateurs tentent d'user de leur influence au World Wide Web Consortium (W3C) pour intégrer les menottes numériques à HTML5", dénonce l'APRIL, qui invite chacun à signer une pétition. L'objectif est de rassembler 50 000 signatures. Plus de 23 400 internautes l'ont déjà signée.
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