Contrairement à The Pirate Bay, Mega n'a pas l'intention d'accueillir les plans permettant d'imprimer une arme en plastique capable de faire feu. L'entreprise a procédé à la suppression des liens publics menant à ces fichiers. Si Kim Dotcom met en avant son opposition aux armes, il semble surtout que le patron de Mega veut éviter de nouvelles frictions avec les usa.

Tout le monde n'a visiblement pas la même opinion sur les armes à feu conçues par les imprimantes 3D. Si The Pirate Bay indexe volontiers les fichiers BitTorrent permettant de télécharger les plans du Liberator, un pistolet fait de plastique qui a prouvé sa capacité à faire feu, Mega en revanche est contre la présence de ces documents sur ses serveurs. Et l'hébergeur a d'ores et déjà pris quelques mesures.

Selon la station de radio Newstalk ZB, Kim Dotcom a ordonné à son équipe de supprimer les liens publics permettant de télécharger les plans du Liberator. Si les usagers peuvent toujours stocker ces fichiers dans leur espace de stockage personnel, chiffré et donc en théorie inaccessible à Mega, ils ne peuvent les diffuser publiquement qu'à la condition de respecter la propriété intellectuelle et, plus généralement, la loi.

Dans un communiqué adressé à Techcrunch, un porte-parole de Mega a rapporté les propos de Kim Dotcom sur ce sujet : "je pense que c'est une sérieuse menace pour la sécurité de la communauté. Je trouve effrayant que des personnes puissent imprimer des armes qui ne peuvent même pas être détectées par des détecteurs de métaux. Cela devrait préoccuper tout le monde".

Par la suite, Kim Dotcom a publié un tweet dans lequel il "ne pense pas que l'impression d'armes soit une bonne idée. Je pense que le monde serait un endroit plus agréable sans armes". Une sortie qui a fait réagir, en particulier ceux étant en faveur d'une législation des armes aussi souple que possible. Mais en réalité, Kim Dotcom souhaiterait ne pas attirer davantage l'attention des autorités américaines sur son cas.

Kim Dotcom est en effet menacé par une procédure d'extradition qui, si elle arrive à son terme et est approuvée, pourrait le conduire aux États-Unis où l'attend un procès. Si l'affaire MegaUpload pourrait bien être annulée, rien n'est encore fait pour l'instant. Sans doute que Kim Dotcom, sur les conseils de son équipe juridique, a préféré éviter ouvrir un nouveau front avec l'Amérique.

Rattachée au ministère des affaires étrangères américain, la direction des contrôles commerciaux en matière de défense, qui est intervenue pour demander le retrait des plans du Liberator, veut en effet évaluer la conformité de ces derniers avec la législation ITAR (International Traffic in Arms Regulations), qui a pour objectif de combattre le trafic d'armes au niveau international.

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