Edward Snowden, l’ancien agent de la CIA qui a fui les États-Unis pour dénoncer le programme de surveillance massive mis en place par la NSA, qui avait souhaité bénéficier de l’accueil de l’Équateur comme l’avait obtenu Julian Assange, a demandé l’asile politique à 21 autres pays. Parmi eux figure la France, dont le président François Hollande s’est montré lundi très agacé par la révélation d’un espionnage de l’ambassade de France à Washington.
Actuellement retenu à l’aéroport de Moscou suite à l’annulation de son passeport par les États-Unis (dans un scénario qui n’est pas sans rappeler Le Terminal avec Tom Hanks), Snowden a demandé l’asile en Islande, à Cuba, au Venezuela, au Brésil, en Inde, en Chine, et en Allemagne, à l’Autriche, la Bolivie, la Finlande, l’Italie, l’Irlande, les Pays-Bas, le Nicaragua, la Norvège, la Pologne, l’Espagne et la Suisse.
En France, plusieurs voix se sont élevées lundi pour demander que les portes soient ouvertes pour accueillir Edward Snowden. C’est notamment le cas des Verts, du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, et du Front National de Marine Le Pen. Les chances que leurs voix soient entendues sont toutefois minimes, tant les risques diplomatiques seraient grands si la France venait à accueillir une personnalité considérée comme « traître » par les États-Unis.
La Russie, où se trouve actuellement Edward Snowden, a affiché une position ambiguë. Son président Vladimir Poutine a dit accepter qu’il reste en Russie, mais « s’il veut rester ici, il y a une condition, il doit cesser son travail visant à nuire à notre partenaire américain« , a-t-il précisé. Or Snowden prétend avoir encore d’autres révélations à faire. Quant au président équatorien Rafael Correa, dont les relations avec les États-Unis sont déjà tendues par la protection accordée à Julian Assange, il semble temporiser.
Dans un communiqué publié sur Wikileaks, Edward Snowden dénonce la pression mise par Barack Obama sur les diplomaties du monde entier. « Le Président a ordonné à son Vice Président de faire pression sur les dirigeants des nations auprès desquelles j’ai demandé protection pour qu’elles refusent mes demandes d’asile« , dénonce-t-il. « Le but est de faire peur, non pas à moi, mais à ceux qui pourraient me suivre« .
« Pendant des décennies les États-Unis ont été l’un des plus grands défenseurs du droit d’asile, qui est un droit de l’Homme (..). Sans aucune ordonnance judiciaire, l’administration cherche désormais à m’empêcher d’exercer ce droit basique. Un droit qui appartient à quiconque« .
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