Alors qu'une rumeur faisait état d'une demande d'asile formulée par Edward Snowden à la France, les choses semblent très mal embarquées. "La France n'a pas reçu de demande d'asile", a tout d'abord affirmé ce matin sur BFMTV et RMC le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, confirmant ainsi les déclarations récentes du président François Hollande. Mais surtout, la demande a très peu de chances d'être acceptée, pour des raisons prétendument juridiques, mais surtout diplomatiques.
"Nous avons des conventions, nous avons des relations avec les Etats-Unis", a plusieurs fois répété le ministre de l'intérieur. "Et même si aujourd'hui nous demandons des informations sur l'espionnage dont un certain nombre de pays, dont le nôtre, auraient fait l'objet de la part des services américains, c'est un pays ami. (…) C'est un pays démocratique, et nous avons des relations avec les Etats-Unis, notamment concernant l'extradition possible pour un certain nombre d'individus. Donc c'est un dossier extrêmement compliqué, et si cette personne faisait cette demande, elle devrait être examinée avec attention, parce qu'elle poserait beaucoup de problèmes juridiques".
Pour Manuel Valls, une demande d'asile par Edward Snowden "poserait beaucoup de problèmes, et en ce qui me concerne je n'y suis pas très favorable", a-t-il indiqué. "C'est un agent des services américains. Nous avons des relations avec les Etats-Unis d'Amérique, c'est une démocratie, ça n'est pas une dictature. Il y a une justice, une justice indépendante".
En clair, même si la France venait à accueillir Edward Snowden, ce serait pour l'extrader aussitôt vers les Etats-Unis, en vertu des accords d'extradition qui permettent aux USA de juger ses propres ressortissants sur son sol.
"Nous avons une relation avec les Etats-Unis ; j'étais il y a quelques jours à Washington et nous parlons de lutte commune contre le terrorisme, contre la menace terroriste", a par ailleurs raconté Manuell Valls, qui s'est dit lui-même favorable à un renforcement de la surveillance d'Internet contre le terrorisme.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !