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Aux Etats-Unis, le sénat de l’état de Californie a adopté la semaine dernière un projet de loi qui autorise à titre expérimental l’utilisation de plaques d’immatriculation électroniques, à la place des bonnes vieilles plaques métalliques. Lancé jusqu’au 1er janvier 2017, le test vise à afficher des informations contextuelles sur les plaques des véhicules, pour signaler par exemple que son assurance n’a pas été renouvelée, ou que la voiture a été volée. Le numéro de la plaque lui-même n’est pas modifié, mais il est possible d’afficher des informations supplémentaires par dessus.
D’autres états comme la Caroline du Nord et le New Jersey ont également des projets similaires.
Plutôt qu’un écran LCD ou LED, ces plaques d’immatriculation dynamiques utilisent une encre électronique similaire à celle que l’on trouve sur certaines liseuses de livres électroniques. L’avantage est alors que l’afficheur ne consomme aucune énergie, sauf lorsqu’il faut mettre à jour les informations affichées. Ces informations sont transmises sans fil, à travers un réseau mobile. Il suffit que le propriétaire d’un véhicule volé signale le vol à la police, et la voiture reçoit immédiatement l’ordre d’afficher « VOLÉ » sur la plaque. Au contraire, si le propriétaire d’un véhicule non assuré renouvelle son assurance, l’avertissement disparaît.
Des informations en temps réel pour les autorités ?
Comme le note Ars Technica, d’autres avantages moins avouables naissent d’une telle technologie, du point de vue des autorités. Envoyer des données à une plaque d’immatriculation nécessite forcément de savoir par quelles antennes les faire transiter, et donc que la voiture signale en permanence sa localisation au réseau mobile (exactement comme le font les téléphones). Dès lors, il devient possible de savoir avec précision quels sont les déplacements d’un véhicule, ou même de calculer s’il y a excès de vitesse dans un tronçon. Les possibilités n’auront de limite que l’imagination des autorités.
Pour le moment, le projet californien précise que seule la société privée à qui sera déléguée la gestion du projet aura accès à de telles données. Par ailleurs au maximum, seuls 0,5 % des véhicules seront équipés d’ici 2017.
Il faudra sans doute de longues années avant qu’un tel projet n’arrive en Europe et en France. D’autant que les plaques américaines sont beaucoup plus adaptées dans leur format même. En effet, les plaques américaines ont une forme rectangulaire qui laisse de la place pour afficher un message au dessus du numéro d’immatriculation, alors que les plaques européennes tout en longueur peuvent difficilement accueillir une information supplémentaire. Jusqu’à la prochaine réforme.
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