Les opérateurs de téléphonie mobile doivent-ils installer par défaut un logiciel de contrôle parental dans les smartphones, lorsqu'ils savent que ces derniers sont destinés à des mineurs ? C'est en somme l'interrogation que se pose le député socialiste Michel Liebgott, dans une question écrite adressée à Fleur Pellerin. Toutefois, le parlementaire note dans le même temps l'inefficacité de ces dispositifs.
"Comme un ordinateur, tout smartphone destiné à un adolescent devrait être muni d'un système de contrôle parental. Toutefois, il semble que les solutions soient peu nombreuses et rarement efficaces", pointe l'élu de la Moselle. En outre, les filtres que peuvent employer les opérateurs ne fonctionnent que si les télécommunications passent par le réseau mobile, pas par le WiFi.
Aux parents désireux de donner un smartphone à leur progéniture, souvent des adolescents, les principaux opérateurs proposent des formules intégrant une option de contrôle parental. L'opérateur historique, par exemple, explique que l'un de ses forfaits bloqués fournit sur demande cette fonctionnalité, gratuite. Une fois active, elle a pour mission de filtrer les contenus sensibles sur le web.
Cette protection ne marche pas lorsque le jeune navigue via l'accès WiFi de son téléphone mobile. Il est donc recommandé, à défaut de mieux, de changer la clé WEP / WPA / WPA2 utilisée pour chiffrer les communications sans fil et de ne pas la lui communiquer. De cette façon, l'adolescent sera contraint de passer par l'ordinateur familial sur lequel d'autres contrôles parentaux pourront être activés.
Mais encore faut-il que les parents aient connaissance de ces dispositifs et aient une vision d'ensemble de leur installation informatique et des appareils concernés, afin de ne pas laisser un accès non surveillé. Or, un foyer peut rapidement compter de nombreux terminaux mobiles et ordinateurs (fixes ou portables). Un parent peu féru d'informatique saura-t-il configurer au moins un accès et a fortiori la totalité ?
En outre, cette tactique ne fonctionne pas avec les points d'accès publics à l'Internet sans fil. Autrement dit, aux hotspots qui sont dispatchés dans les villes, les aérogares, les bibliothèques ou les restaurants. Ces derniers sont de plus en plus nombreux et les conditions générales d'utilisation peuvent varier d'un accès à l'autre. Si des mesures de filtrage peuvent exister via certains hotspots, tous ne le font pas.
( photo : CC BY-ND leppre )
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