Depuis maintenant trois ans, la Commission européenne enquête sur l'attitude de Google dans le secteur de la recherche en ligne. Bruxelles cherche à découvrir si la firme américaine profite de son succès sur le Vieux Continent (plus de 90 % des requêtes dans les principaux pays européens son traitées par son moteur) pour fausser la concurrence et mettre en avant ses propres services.
L'exécutif visait un accord après l'été, une fois passées en revue les quatre séries de griefs sur l'intégration des moteurs de recherche verticaux (spécialisés), la reproduction de données récoltées sur des services concurrents, sans autorisation, l'exclusivité publicitaire dans les pages de résultats de recherches intégrées aux sites web et l'absence de portabilité des campagnes AdWords vers d'autres plateformes publicitaires.
En juillet, Bruxelles demandait à Google de faire des propositions plus consistantes. Quelques mois plus tôt, la firme de Mountain View aurait proposé de mieux exposer ses concurrents, en affichant au moins trois alternatives lorsqu'elle met en avant ses propres produits dans les résultats de recherche. Par exemple, en plus de Google Shopping, Google pourrait aussi promouvoir Kelkoo, Le Guise ou Twenga.
Aux dernières nouvelles, Google aurait avancé de nouvelles suggestions pour résoudre son différend avec la concurrence. Selon le commissaire responsable de la concurrence, l'entreprise américaine aurait avancé des "améliorations significatives". Et selon la Commission, celles-ci représentent un "tournant dans cette affaire". Mais la nature exacte de ces propositions n'est pas encore connue.
Dans un communiqué consulté par Reuters, Google explique que "bien que la concurrence soit vive sur internet, nous avons pris la décision difficile de répondre à leurs exigences afin de parvenir à un règlement". Compréhensif, Google ? En fait, l'entreprise américaine veut surtout éviter un scénario dans lequel il serait contraint de payer une amende équivalente à 10 % de son chiffre d'affaires annuel.
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