Les adolescents se désintéressent progressivement de Facebook. C'est le constat d'un sondage conduit aux USA ; si les jeunes s'y connectent toujours, ils ne considèrent plus le site communautaire de Mark Zuckerberg comme étant le plus attractif. D'autres réseaux sociaux tirent leur épingle du jeu de cette situation.

À défaut de perdre des utilisateurs, dans la mesure où les départs constatés dans les pays occidentaux sont largement compensés par les inscriptions des internautes issus des pays émergents, Facebook perd en attractivité auprès des adolescents. C'est ce que suggère un rapport conduit par la banque d'investissement américaine Piper Jaffray et relayé par le Huffington Post.

Entre mai 2012 et mai 2013, le nombre de jeunes considérant Facebook comme le réseau social le plus important est passé de 42 à 23 %. À l'inverse, la popularité Instagram – qui a été acheté en 2012 par Facebook – a progressé au cours de cette période (12 à 23 %). Idem pour la catégorie "autre", qui passe de 2 à 17 %.

Cette catégorie regroupe vraisemblablement des plateformes comme Vine ou Snapchat même s'ils ne sont pas mentionnés spécifiquement Ces deux services ont enregistré une forte progression de leur popularité ces derniers mois, ce qui n'a pas dû échapper à Piper Jaffray.

Le désintérêt progressif des jeunes Américains pour Facebook ne veut pas dire qu'ils ne s'y connectent plus. Ils continuent de fréquenter le site communautaire, plusieurs fois par jour pour certains d'entre eux. En revanche, ils accordent de plus en plus la priorité à d'autres réseaux sociaux, dont certains ont vu le jour après 2010, c'est-à-dire au moins six ans après la naissance de Facebook.

À en croire Mark Zuckerberg, Facebook n'a pas de problème particulier avec les adolescents. Reste que les annonces du site trahissent ses manœuvres pour demeurer attrayant : outre l'achat d'Instagram, très populaire auprès des internautes, Facebook s'est inspiré de Twitter pour certaines fonctionnalités (comme les comptes certifiés) et fait une place à certains concurrents dans son écosystème.

Les raisons de ce désamour sont, comme toujours, multiples.

On peut sans doute avancer la lassitude à l'égard d'un réseau social qui fêtera ses dix ans l'année prochaine. On peut aussi évoquer l'hypothèse d'une fuite des jeunes à mesure que les adultes ont pris leurs quartiers sur Facebook. Et puis il y a aussi le mérite propre de ces nouvelles plateformes, dont les fonctionnalités sont plus spécialisées et où l'affichage de l'identité n'est pas imposé.

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