Ouvert sans aucune médiatisation au début du mois d’octobre, le site « Faire Simple » du Gouvernement a déjà réuni près de 300 propositions de modernisation de l’action publique. Un début de démocratie participative, si l’initiative est suivie d’effet.

Mise à jour 2018 : Le site faire-simple du gouvernement n’existe plus.

Avez-vous des idées pour rendre les services publics en ligne plus efficaces ou plus utiles ? Le secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), qui réunit la direction interministérielle pour la modernisation de l’action publique (DIMAP), la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication de l’Etat (DISIC) et la mission chargée de la mise à disposition des données publiques (Etalab), a mis en place une plateforme baptisée « Faire Simple » qui invite les usagers et agents de la fonction publique à soumettre leurs idées.

« Jusqu’à présent usagers et agents publics participaient à la modernisation des services publics par des sites séparés, désormais, faire-simple.gouv.fr les réunit pour proposer ensemble des idées innovantes, des solutions de simplification des services publics« , explique le SGMAP. Les internautes peuvent soumettre des propositions, voter pour celle des autres, et les commenter.

Ouvert au début du mois dernier dans l’indifférence quasi générale (due à l’absence de communication par le Gouvernement), Faire Simple a recueilli depuis près de 300 propositions, qui ressemblent parfois davantage à des plaidoyers politiques qu’à des demandes de simplification administrative.

Selon la charte d’utilisation du site, « les idées proposées doivent porter sur des améliorations de la qualité du service rendu à l’usager et des simplifications administratives pour moderniser l’action publique« , et elles doivent « être de portée nationale et apporter un bénéfice concret pour les usagers ou les agents publics« .

Les plus « soutenues » pour le moment sont la suppression du RSI, la fin du monopole de la sécurité sociale, la simplification du droit du travail, la mise en place d’un chèque éducation, ou le libre arbitrage des assurances sociales par les salariés. Mais le nombre des votes sur chaque proposition reste très limité (283 pour la première à l’heure où nous écrivons ces lignes), et en tout cas beaucoup trop pour prétendre à une quelconque représentativité.

L’idée de la plateforme est bonne, et même souhaitable, mais l’absence de médiatisation et la timidité avec laquelle le Gouvernement s’essaye à cet exercice de démocratie participative (après quelques faux semblants) risquent de la tuer dans l’oeuf. Ce serait dommage, puisque le SGMAP a prévu d’ouvrir en janvier 2014 un nouveau volet avec la « Fabrique des Solutions« , qui confrontera agents du service public et usagers pour élaborer ensemble des solutions innovantes, et qu’il set prévu d’assurer un suivi des mesures retenues.

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