Après avoir proposé un milliard de dollars cet automne, Facebook est revenu à la charge ces jours-ci en mettant sur la table trois milliards de dollars pour acquérir Snapchat, une application mobile de partage de photos. Mais à chaque fois, l'offre a été repoussée.

Facebook a visiblement très envie de prendre le contrôle de Snapchat. Selon les informations du Wall Street Journal, le réseau social aurait proposé 3 milliards de dollars pour s'offrir l'application de partage de photos et de vidéos. Mais le fondateur du service aurait repoussé l'offre, afin de laisser du temps à la plateforme de prendre de l'importance auprès des utilisateurs et ainsi faire monter les enchères.

Né en septembre 2011, Snapchat est une application mobile qui permet d'envoyer des photos qui ne s'affichent que quelques secondes sur l'écran du destinataire (entre une et dix secondes). Très populaire aux USA, notamment chez les jeunes, Snapchat est toutefois pointé du doigt  qui estiment que la nature du logiciel pousse les adolescents à se dénuder (sexting) du fait du caractère éphémère des clichés.

Selon les dernières statistiques fournies par Snapchat, les usagers s'enverraient quotidiennement 350 millions de photos. Vu le succès du service, l'intérêt de Facebook se comprend mieux. D'ailleurs, le site communautaire a déjà tenté d'acquérir l'application cet automne, en proposant un milliard de dollars. Après deux échecs au compteur, jusqu'où ira Facebook pour tenter de s'offrir le service ?

S'il y parvient, Snapchat deviendra de fait sa plus grosse acquisition. Au printemps dernier, Facebook s'était offert Instagram pour un milliard de dollars. Les efforts du réseau social dans les services de messagerie visent indirectement à compenser le désintérêt des jeunes pour son site. Ces derniers sont plus enclins à fréquenter d'autres plateformes, notamment parce que leurs proches n'y sont pas.

Ces nouveaux services comme Snapchat, Instagram, Vine, WhatsApp, Line connaissent une popularité insolente. Facebook essaie ainsi de rester à proximité des jeunes usagers, en particulier pour des raisons économiques (les revenus publicitaires sur mobile). Pour Instagram, le flux d'actualité accueille désormais des annonces sponsorisées.

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