Google a trouvé un accord avec plusieurs collectivités territoriales américaines. Celui-ci met fin aux poursuites de ces dernières, qui accusaient la firme américaine de pister certains internautes sans leur consentement. Google paiera 17 millions de dollars et devra respecter plusieurs obligations.

Afin de préserver la vie privée des internautes, les principaux navigateurs web (Firefox, Chrome, Safari, Opera et Internet Explorer) proposent une option dans les réglages qui permet de désactiver le pistage publicitaire pendant la navigation. Baptisé "Do Not Track", l'outil est censé ménager les intérêts divergents des annonceurs, des sites web gratuits et des internautes.

Mais encore faut-il que tout le monde joue le jeu pour que la fonctionnalité "Do Not Track" ait du sens. Or, il est apparu début 2012 que Google opérait quand même un suivi des internautes sous Opera, même lorsque l'option était active. Suite à cette découverte, l'entreprise américaine a été sanctionnée par commission fédérale du commerce (FTC) en imposant une amende de 22,5 millions de dollars.

Outre l'action de la FTC, une coalition de plusieurs collectivités territoriales américaines (37 États et le district de Columbia) avait engagé sa propre action en justice. Là aussi, il s'agissait de sanctionner le géant du net pour avoir enfreint la vie privée des usagers, en plaçant sans autorisation des cookies dans leurs appareils. Mais en définitive, l'affaire ne sera pas jugée : un arrangement a été trouvé entre les parties.

Google devra verser 17 millions de dollars aux plaignants et respecter un certain nombre d'engagements. La firme américaine ne devra plus utiliser de code informatique pour ignorer les réglages du navigateur, sauf si l'usager donne son consentement ou pour des cas très particuliers (sécurité, fraude ou maintenance). Google devra aussi communiquer plus précisément sur les cookies pendant les cinq prochaines années.

La publicité en ligne est stratégique pour Google, dans la mesure où celle-ci constitue sa principale source de revenus. La firme de Mountain View est ainsi confrontée au désir de sécuriser et maximiser ces entrées d'argent, au risque de dépasser la ligne jaune… et de subir les foudres de la FTC et des collectivités américaines, même si les montants en question sont loin d'effrayer le groupe.

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