Depuis 2009, l’Union européenne bataille pour imposer un chargeur universel capable de fonctionner avec la totalité des téléphones portables disponibles dans le commerce. Pour le Vieux Continent, il s’agit de faire d’une pierre deux coups : d’abord faciliter l’existence des utilisateurs, afin qu’ils ne croulent plus sous les câbles et les chargeurs incompatibles. Ensuite, diminuer le volume des déchets.
Par la suite, quatorze constructeurs représentant « plus de 90 % des téléphones portables vendus actuellement en Europe » ont signé un protocole d’accord avec la Commission européenne. Il s’agit d’Apple, de BlackBerry, d’Emblaze Mobile, de Huawei, de LG Electronics, de Motorola Mobility, de Nec, de Nokia, de Qualcomm, de Samsung, de Sony Ericsson, de TCT Mobile, de Texas Instruments et d’Atmel.
Mais le chemin vers un chargeur universel accepté par tous les fabricants est long. Trop long. En septembre, la commission du marché intérieur a voté à l’unanimité une résolution législative appelant à « créer un chargeur universel de téléphones portables pour toutes les marques« . Certes, le connecteur micro-USB a su s’imposer chez la majorité des industriels, mais il y a encore des obstacles.
C’est par exemple le cas d’Apple, qui ne montre guère d’enthousiasme à l’égard du cap fixé par l’Union européenne. La firme de Cupertino préfère ainsi vendre un adaptateur micro-USB pour la gamme iPhone et proposer un connecteur Lightning, que l’on retrouve aujourd’hui dans les derniers modèles de la gamme (iPhone 5c et 5s).
Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs a annoncé que le Parlement européen et le Conseil européen se sont entendus « sur l’introduction d’un chargeur commun« . « Les fabricants de téléphones portables seront contraints de prévoir un chargeur unique« , ajoute la commission.
Car pour l’Europe, la connectique micro-USB n’est qu’une étape. Il faut ensuite que les mobiles utilisent ensuite le même chargeur standardisé. Cette seconde étape prendra au moins trois ans. Selon le calendrier de la commission, « les États membres disposeront de deux ans pour transposer les règles en droit national et les fabricants auront une année supplémentaire pour se conformer à la directive« .
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