Edward Snowden sera entendu par les parlementaires européens. Cette semaine, la commission LIBE (libertés civiles, justice et affaires intérieures) a validé le principe d'une audition de l'ancien collaborateur de la NSA. Celle-ci se déroulera par vidéo-conférence, ce qui permettra à l'Américain de répondre aux questions des élus du Vieux Continent depuis la Russie, pays dans lequel il a trouvé refuge l'été dernier.
L'invitation du Parlement européen n'a pas encore été acceptée par Edward Snowden et ses avocats, selon des sources parlementaires interrogées par Le Figaro. Il n'y a toutefois aucune raison pour que le lanceur d'alerte refuse d'exposer ses vues aux eurodéputés, d'autant qu'il n'aura aucunement besoin de se déplacer sur le territoire de l'Union européenne pour se rendre à Bruxelles ou à Strasbourg.
Si Edward Snowden accepte les conditions de cette vidéo-conférence, ce qui est fort probable, celle-ci pourrait alors avoir lieu d'ici la fin février, selon Françoise Castex. Mais la perspective d'une audition d'un personnage poursuivi par Washington ne réjouit pas tous les députés ; certains s'y opposent, craignant un trouble dans les relations transatlantiques ou parce que Snowden aurait mis des vies en danger.
Une audition d'Edward Snowden "sera très négative pour les liens entre les États-Unis et l'Union européenne", avait d'ailleurs prévenu Mike Rogers, président de la commission du renseignement de la chambre des représentants américaine et membre du parti républicain. Mais au final, cette mise en garde n'aura pas dissuadé la commission LIBE d'entendre Edward Snowden,
La vidéo-conférence avec Snowden s'inscrit dans une tendance plus générale dans laquelle le Parlement européen cherche des parades suite aux révélations sur l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA. Plusieurs pistes soutenues par la commission LIBE sont à l'étude, allant des représailles diplomatiques au rapatriement des données, en passant par une révision législative.
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