Créé en 2011 par Facebook, le projet Open Compute soutient l'utilisation de matériel informatique basé sur des standards ouverts (open hardware) dans les centres de traitement de données. L'objectif est simple : il s'agit d'optimiser l'usage des technologies afin de limiter au maximum la consommation en énergie électrique et en matières premières. Depuis, d'autres ont rejoint cette initiative, à l'image de Microsoft.
Le projet Open Compute a publié un certain nombre de spécifications ouvertes sur les serveurs et les centres de traitement de données. Ces données abordent la conception des systèmes de stockage, la standardisation des racks pour les serveurs impliqués dans cette initiative ou encore le design de la carte mère. En outre, il se nourrit des apports venant des participants.
À l'origine de cette vaste ambition s'inscrivant dans le cadre du mouvement de l'informatique verte, Facebook est évidemment très impliqué. Le réseau social a d'ailleurs profité du sommet Open Compute, qui s'achève aujourd'hui après deux jours de conférence à San José (Californie), pour donner quelques statistiques traduisant tout l'intérêt de l'open hardware pour un groupe tel que le sien.
"Au cours des trois seules dernières années, Facebook a économisé plus d'un milliard de dollars dans la construction de notre infrastructure grâce à l'utilisation de schémas issus de l'Open Compute", a déclaré Mark Zuckerberg, dont les principaux propos ont été repris par Techcrunch. Il s'agirait même d'une économie de 1,2 milliard de dollars, à en croire Jay Paraikh, vice-président de l'ingénierie chez Facebook.
Et le site communautaire d'enfoncer le clou, en prenant des comparaisons plus concrètes pour frapper les esprits. "En tout juste trois ans, nous avons économisé l'équivalent en énergie de 40 000 foyers sur un an et l'équivalent en émissions de 50 000 voitures circulant pendant un an", a-t-il affirmé. Et si Facebook flatte son profil écologique, Open Compute est aussi là pour répondre à un enjeu économique.
Le réseau social possède plusieurs centres de données, principalement aux États-Unis, mais aussi en Europe (Suède). Or, ces grandes fermes de serveurs consomment énormément d'énergie, qu'il faut fournir en permanence, et nécessitent un refroidissement constant, ce qui augmente les besoins en électricité. D'où l'intérêt évident de viser la meilleure efficacité énergétique possible.
Outre l'Open Compute, qui vise à limiter la facture énergétique en optimisant le matériel, les géants du net ont également la possibilité de combiner cette approche avec une localisation intelligente des centres de traitement de données, par exemple dans une région plus froide, pour participer au refroidissement des serveurs, ou dans une région où l'énergie n'est pas trop chère.
En parallèle, il y a la question de l'empreinte environnementale. Si limiter la consommation d'énergie est une bonne chose, faire appel à des énergies renouvelables est aussi souhaitable. Facebook a sollicité Greenpeace il y a quelques années pour lui demander des conseils afin de ne pas nuire à la planète. En 2012, l'ONG a fait savoir qu'elle avait appréciée les efforts du réseau social, après l'avoir critiqué.
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