En dépit d'un très léger rebond affiché, grâce à des commerçants qui payent toujours plus chers la musique qu'ils diffusent, les chiffres de l'industrie du disque en France restent excessivement mauvais. Surtout, la dynamique qui devait parvenir au remplacement du physique par le numérique est en panne.

Il y a bien la tentative d'embellir les chiffres en faisant remarquer que le marché global connaît son premier rebond depuis 11 ans, mais ils ne tromperont pas grand monde. Lundi, à l'occasion du MIDEM 2014 à Cannes, le Syndicat National de l'Edition Phonographique (SNEP) a communiqué le bilan 2013 de l'industrie musicale en France, et ils ne sont pas bons.

L'an dernier, le marché de gros hors-taxe a représenté au total 603,2 millions d'euros, en légère hausse de 2,3 % par rapport à 2012, qui avait signé un recul important. Mais si le montant global du chèque signé aux maisons de disque augmente pour la première fois depuis plus d'une décennie (il reste toutefois très bas, cf graphique ci-dessous), c'est uniquement grâce à l'augmentation des barèmes des droits voisins, c'est-à-dire des licences d'exploitation payées par les radios, les télévisions, les petits commerces qui diffusent de la musique pour leurs clients, ou les discothèques.

Le marché numérique, censé soutenir la croissance et le renouvellement du secteur, est en panne sèche. Il n'a représenté en 2013 que 125,8 millions d'euros soit presque exactement la même somme qu'en 2012. En proportion, le numérique ne représente toujours en France que 20,8 % du marché, alors qu'il est supérieur à 50 % aux Etats-Unis. En nombre de ventes, le numérique compte pour 26 % des achats.

Dans le détail, le marché numérique se compose pour 43 % du streaming ( 4 % seulement) et de 50 % pour les téléchargements sur iTunes et autres plateformes de MP3 à télécharger.

Alors que le sens de l'histoire technologique tendrait à attendre l'inverse, la musique matérialisée (CD, vinyles) progresse davantage que le numérique, avec respectivement 1 % et 0,6 % de croissance d'une année sur l'autre. Même s'il reste encore anecdotique — mais plus tant que ça, le bon vieux vinyle continue d'enregistrer une croissance soutenue avec 471 000 disques 33 ou 45 tours vendus en 2013.

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