Cette semaine, la chaîne publique de télévision SVT a publié des documents appuyant la thèse de pressions exercées par les Etats-Unis sur le gouvernement Suédois, pour qu’il interfère directement dans le dossier ThePirateBay. L’affaire a pris un tour politique et le parti d’opposition a demandé mercredi des explications au gouvernement. Plus tôt, il avait déjà fait connaître son souhait de voir constituée une commission d’enquête à l’encontre du ministre de la Justice Thomas Bodström.
L’embassade des Etats-Unis à Stockholm, directement visée par les documents publiés par SVT, s’est défendue auprès de l’agence Associated Press. « Les Etats-Unis n’ont pas entrepris d’action, ou n’ont pas menacé d’entreprendre une action contre la Suède auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce« , a déclaré un membre de l’embassade. « A la place, nous cherchons à travailler ensemble pour protéger ces patrimoines importants, ces propriétés et droits d’auteurs qui sont l’œuvre de nos citoyens« , a-t-il ajouté.
Le Parti de Gauche, du Centre et les Verts ont demandé que le Comité sur la Constitution se réunisse et entende le ministre de la Justice pour s’avoir s’il avait ou non essayé de diriger les opérations de police dans l’affaire ThePirateBay. Thomas Bodström s’est dit totalement ouvert à cette idée, qui lui permettrait de prouver son innocence. « C’est vrain nous avons été critiqué par les Etats-Unis« , reconnaît-il, de la même façon que nous avons critiqué la Thaïlande ou la Chine sur des questions de droit d’auteur. Mais nous avons été très clair en disant que nous ne dirigeons jamais les affaires individuelles« . Dans sa réponse à la MPA, le secrétaire d’Etat Dan Eliasson avait effectivement prévenu le lobby du cinéma qu’il était impossible pour le ministère d’interférer dans une affaire précise. Toutefois Hkal Roswall, le procureur en charge de l’affaire, a été convoqué par le ministère de la Justice, officiellement pour insister sur l’importance générale de lutter contre le piratage sur Internet.
Interrogé par les médias suédois, le procureur s’est à son tour défendu d’avoir subi la moindre pression pour faire tomber The Pirate Bay. « Mon impression c’est qu’ils avaient comme devoir de m’informer sur la raison pour laquelle les infractions au droit d’auteur devaient être placées en haute priorité, c’est-à-dire pour une question d’intérêt national« , a expliqué Roswall à l’agence TT. « Mais rien n’a été dit sur ce qu’on attendait que je fasse, ou comment, ou pourquoi. Ils ne sont tout simplement pas capables de me dire comment enquêter sur ce type d’infraction« , a-t-il insisté.
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