Les Nations Unies parviendront-elles à faire entendre raison au gouvernement turc, là où les chancelleries occidentales ont échoué ? Dans un contexte de raidissement du pouvoir politique, en particulier depuis les manifestations du parc Taksim Gezi, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme s'est exprimé lundi sur les récentes restrictions en matière de liberté d'expression.
"Nous sommes préoccupés par le fait que le blocage de l'accès à Twitter depuis le 20 mars par l'agence des télécommunications puisse être incompatible avec les obligations internationales de la Turquie en matière de droits de l'Homme", a ainsi déclaré un porte-parole de l'agence, rappelant que "les personnes doivent voir leurs droits protégés lorsqu'elles sont en ligne comme lorsqu'elles sont non connectées".
Le Haut-Commissariat fait ici écho au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU et à l'Assemblée générale, qui ont adopté une résolution affirmant en particulier que "les droits dont les personnes jouissent hors ligne doivent également être protégés en ligne, y compris le droit à la vie privée".
Dernièrement, les autorités turques ont ordonné aux opérateurs de durcir le blocage de Twitter pour empêcher les internautes d'y accéder après avoir constaté que les premières mesures déployées la semaine dernière n'avaient pas été suffisantes. En plus d'un blocage DNS, les fournisseurs d'accès à Internet doivent maintenant bloquer les adresses IP du site de micro-blogging.
Empêtré dans des scandales à répétition, le gouvernement turc s'efforce de reprendre la main. La récente loi votée par le parlement offre l'occasion pour le pouvoir de contrer la diffusion d'informations qui mettent à mal sa politique et remettent en cause sa probité, en prétextant lutter contre les contenus "discriminatoires" et "insultants" qui fleuriraient sur les sites communautaires.
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