Facebook a publié vendredi son deuxième rapport des demandes gouvernementales, qu permet de prendre connaissance du nombre des demandes d'informations sur les utilisateurs reçues de la part des autorités nationales par le réseau social. Au total, la société de Mark Zuckerberg indique n'avoir reçu à travers le monde que 28 147 requêtes au second semestre de l'an dernier, concernant 38 256 utilisateurs, ce qui ne représente qu'un très faible pourcentage du milliard d'internautes qui utilisent ses services.
La France est le cinquième pays au monde qui interroge le plus Facebook, en ayant fait parvenir 1 661 demandes d'informations à Facebook, concernant 1 845 comptes d'utilisateurs. Comme c'est l'habitude dans ce type de rapports, le pourcentage des demandes françaises suivies d'effet est particulièrement bas, avec seulement un tiers (33,90 %) des requêtes satisfaites par Facebook, ce qui n'est pas bon signe. Cela montre en effet, comme nous l'avions vu avec le Transparency Report de Google, que les demandes des autorités françaises ne sont pas ou mal fondées dans la majorité des cas, et que les entreprises privées concernées restent les derniers remparts contre l'abus de pouvoir.
80 contenus bloqués en France
"Nous répondons aux demandes valides relatives à des affaires pénales. Chacune des requêtes que nous recevons est vérifiée au regard de son autonomie juridique et nous rejetons ou exigeons une plus grande spécificité pour les demandes qui sont trop vagues ou trop larges", explique Facebook. Parmi les principaux pays demandeurs d'informations, seul le Brésil a un taux de requêtes satisfaites aussi bas que celui de la France. Tous les autres font mieux, y compris des pays équivalents qui envoient davantage de requêtes, comme l'Italie (52 % de demandes satisfaites sur 2 213 utilisateurs) ou la Grande-Bretagne (71,5 % sur 2 227 comptes).
Par ailleurs, Facebook indique avoir bloqué en France l'accès à 80 contenus susceptibles de violer les lois françaises interdisant la négation de l'Holocauste. Il s'agit sans doute peu ou prou des mêmes contenus que ceux bloqués pour les mêmes raisons en Allemagne (84 contenus) et en Autriche (78). Seulement douze pays dans le monde ont imposé le blocage de certains contenus qui ne violaient pas, par ailleurs, les conditions d'utilisation de Facebook et qui sont donc restés en ligne pour les autres pays.
Le plus gros pays demandeur d'informations reste sans surprise les Etats-Unis, avec 18 715 comptes visés (81,02 % de requêtes satisfaites en tout ou partie).
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