Spotify continue de grossir, malgré les incertitudes persistantes sur son modèle économique. Ce mercredi, le service suédois spécialisé dans le streaming musical vient en effet d'annoncer que plus de 10 millions d'internautes ont opté pour l'offre payante (dite "premium", facturée 9,99 euros par mois), tandis que la formule de base (qui est gratuite) est fréquentée régulièrement pas 30 millions d'auditeurs.
Présent aujourd'hui dans 56 pays dans le monde, Spotify réalise ainsi une performance notable d'autant que la plateforme ne comptait "que" un million d'abonnés payants en 2011. En trois ans, il a donc connu une progression très importante, aidée en cela par son déploiement à l'international (avec en particulier le marché américain au cours de l'été 2011) et le réajustement régulier de son service.
Ces derniers mois, Spotify a en effet autorisé l'écoute gratuite sur mobile (en mode aléatoire) et retiré la limite d'écoute gratuite, notamment sur l'ordinateur.
L'entreprise, qui a récemment fait une croix sur la distribution audio au moyen du P2P, est désormais tentée de tenter l'aventure en bourse, qui pourrait avoir lieu dès l'année prochaine. En début d'année, sa valorisation était estimée entre 7 et 8 milliards de dollars. Mais il faudra avant cela que la société démontre la solidité et la pérennité de ses activités.
L'année dernière, le chiffre d'affaires a certes augmenté de 128 %, pour atteindre 434,7 millions d'euros, mais la perte nette a reculé significativement (-29 %), pour s'établir à 58,7 millions d'euros.
Le modèle économique de Spotify, qui s'appuie à la fois sur les abonnements (formule payante) et sur la publicité (accès gratuit), aurait généré suffisamment pour que plus de 500 millions de dollars soient reversés aux ayants droit entre 2008 et la mi-2013, et 500 millions de dollars de plus pour 2013 uniquement. Deux ans auparavant, le gain d'une écoute était de 0,005 dollar.
Le leader du groupe Radiohead, Thom Yorke, avait d'ailleurs dénoncé la faible rémunération obtenue sur les plateformes de streaming musicales, estimant que celles-ci ne paient pas assez les artistes dont les contenus sont proposés sur Spotify ou Deezer.
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