Dans la bataille que se livrent les opérateurs de téléphonie mobile au niveau du très haut débit mobile, l'un des critères d'évaluation les plus fréquemment utilisés par les usagers est le niveau de couverture. En effet, celui-ci permet de renseigner les mobinautes sur l'état d'avancement de la mise en place de la 4G chez un opérateur, et de comparer les données de ce dernier avec celles d'un concurrent.
À l'heure actuelle, c'est Bouygues qui mène la danse. L'entreprise affirme depuis la mi-mars couvrir plus de 69 % de la population française vivant en métropole. Cependant, il faut rappeler que la filiale du groupe Bouygues profite d'une autorisation accordée par l'ARCEP, le gendarme des télécoms, pour recycler les fréquences 1800 MHz, autrefois dévolues à la 2G, pour soutenir le déploiement de sa 4G.
60% de couverture en 4G, 77% en H+ : Vérifiez la couverture du réseau mobile #Orange à votre adresse http://t.co/XNf4vLYhPN
— Orange France (@Orange_France) 22 Mai 2014
Si Bouygues fait la course en tête, son avance est toutefois en train de se réduire. Orange vient en effet de communiquer sur son propre niveau de couverture de la population française en 4G. Désormais, celui-ci atteint 60 %, contre 55 % début avril. À ce rythme, l'opérateur historique pourrait bien être en mesure d'annoncer avant la fin de l'été que son réseau 4G couvre de deux Français sur trois.
De son côté, SFR se fait plus discret. Début décembre, l'opérateur au carré rouge affichait la volonté de couvrir 40 % de la population française vivant en métropole avant la fin de l'année 2013. Six mois s'étant écoulés, il est acquis que l'entreprise a dépassé ce seuil. Reste que le niveau exact de couverture n'a pas été communiqué par le groupe depuis un petit moment.
En France, l'essentiel de la population vit en ville (plus de 77 %, selon les données de l'INSEE pour 2007). Puisque trois Français sur quatre vivent dans des villes, les opérateurs ont vite compris l'intérêt de parler de couverture de la population plutôt que de couverture du territoire, car il est beaucoup plus facile d'atteindre rapidement un haut score avec la première mesure, contrairement à la seconde.
En déployant des antennes autour des principales zones urbanisées, un opérateur va pouvoir atteindre plusieurs centaines de milliers de Français très rapidement. À l'inverse, un opérateur se concentrant sur le maillage du territoire va aussi prendre en compte des zones très faiblement peuplées. Ses propres statistiques progresseront quand même, mais à un rythme bien moins élevé.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.