Dimanche, les électeurs belges pouvaient utiliser des machines à voter électroniques pour élire non seulement leurs députés européens, mais aussi les membres de leur Chambre des représentants et des assemblées régionales. Une utilisation censée faciliter et accélérer le comptage des voix. Mais le résultat n’était pas toujours pas connu ce lundi à la mi-journée, pour plusieurs cantons de Belgique dans les environs de Liège, Bruxelles, dans le Haineaut, et dans les cantons germanophones. La faute à un bug qui démontre une nouvelle fois le danger des élections confiées à une urne opaque privatisée.
« On s’est rendu compte que dans certains cantons il y avait des incohérences par rapport à la totalisation des votes nominatifs. Le programme a détecté des erreurs dans le comptage de ces votes et rejette, dans ces cas, les disquettes » (sic), rapportait hier soir Stéphane De Mul, porte-parole de la cellule élection du Service Public Fédéral (SPF) Intérieur. « Le SPF Intérieur a décidé de stopper la transmission des résultats et cherche une solution avec la firme qui a développé le programme« .
Réagissant au problème, l’association belge PourEVA (Pour une Ethique du Vote Automatisé) s’est énervé de voir que « un système de dépouillement assisté par ordinateur, totalement aux mains de techniciens d’une firme privée, a, une nouvelle fois, été utilisé à l’insu des citoyens et sans législation spécifique ou contrôle adéquat« . Le ministère de l’intérieur a dépêché ses propres techniciens pour tenter de démêler le problème, sans que les électeurs puissent réellement valider la méthode et les résultats.
Si l’on en croit les réactions, l’affaire devrait toutefois sceller le sort du vote électronique en Belgique, alors que le débat semblait prêt à pencher en faveur des machines opaques.
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