Selon le Los Angeles Times, Sony réfléchirait à la possibilité d’imposer un nouveau type de DRM pour ses jeux-vidéo dédiés à la PlayStation 3. Ce système breveté en 2000 « vérifie qu’un disque est légitime, enregistre le disque pour cette console de jeux en particulier, et supprime alors les données de vérification de façon à ce que le disque soit rendu illisible sur d’autres consoles PlayStation« . En clair, une fois qu’un jeu est acheté, il ne peut être joué que sur la première console à avoir avalé le disque.
La méthode serait radicale, non pas pour supprimer le piratage – qui trouvera toujours des remèdes à tous les DRM imposés par les fabriquants, mais pour supprimer la vente de jeux-vidéo d’occasion. Certains éditeurs de jeux (dont le marché dépasse en valeur celui du cinéma) se plaignent de voir arriver dans les boutiques d’occasion des jeux sortis seulement quelques jours plus tôt, à des prix cassés. Cela les contraint à concurrencer non seulement les jeux adverses, mais aussi leurs propres jeux vendus à bas prix sans qu’ils ne touchent la moindre commission. Selon certains analystes, le marché de l’occasion représente à lui seul près d’un milliard de dollars par an, dont plus de la moitié par les jeux PlayStation 2.
Il est peu probable toutefois que Sony mette en œuvre son brevet sur sa prochaine console. La plupart des éditeurs et les fabriquants de consoles savent que le marché de l’occasion est aussi un moteur pour le marché du neuf. « Des analystes disent que les ventes de jeux d’occasion contribuent à la croissance globale du marché du jeux-vidéo, de la même façon que la possibilité de revendre une voiture d’occasion dynamise le marché de la voiture neuve« , écrit le quotidien de la Côte Ouest. Mais selon Michael Pachter, spécialiste du marché des jeux-vidéo, Sony pourrait « protéger contre la copie les téléchargements de films et de musique réalisés à partir de la PlayStation 3. Et c’est sans doute là que se dessine l’avenir du jeux-vidéo.
Combien d’années encore avant que les boîtes de jeux ne disparaissent au profit des seuls téléchargements, qui ne peuvent pas être revendus ou transférés vers la console d’un ami? L’industrie du jeux sur PC a déjà entamé cette transition, à l’image de Valve qui vendait moins cher le téléchargement de la suite de son jeu Half-Life que la version boîte proposée dans le commerce.
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