Dans un communiqué de presse inhabituellement court, IBM a annoncé jeudi dernier avoir passé un accord avec PRO BTP, qui se définit comme le "premier groupe professionnel de la protection sociale en France", avec 3,5 millions d'adhérents et plus de 210 000 entreprises cotisantes. L'organisation propose un ensemble de prestations (retraite, prévoyance, santé, assurance, épargne,…) réservées aux professionnels du bâtiment et des travaux publics, et gère près de 7 milliards d'euros de cotisations.
"IBM et PRO BTP associent leur savoir-faire métier et les solutions Big Data & Analytics afin de développer une solution sécurisée, communautaire, fonctionnant en temps réel qui permettra de lutter contre les abus de prestations et la fraude aux remboursements des soins de santé", indiquait le communiqué.
"Grâce à une veille permanente, cette solution permettra de vérifier que les cotisations des assurés soient bien utilisées pour des besoins de santé réels."
Mais interrogé par Numerama, IBM n'a pas souhaité nous en dire plus sur le type d'informations qui seraient mises "dans le cloud" pour permettre à PRO BTP de détecter les fraudes, ou sur leur provenance. "A ce stade nous ne pouvons pas communiquer d'autres informations", nous a répondu le prestataire. On ne sait donc pas, par exemple, si le système développé par IBM et PRO BTP exploite Facebook ou d'autres réseaux sociaux, comme pourrait le faire à son niveau la sécurité sociale, à l'image de ce qui existe dans d'autres pays.
D'abord sur l'optique et le dentaire
En Italie par exemple, la sécu a signé un accord avec la société américaine Teradata pour croiser ses données avec celles récupérées sur les pages Facebook des assurés sociaux. Ceci afin de vérifier qu'un salarié officiellement en arrêt maladie pour une double fracture du poignet ne publie pas sur Facebook de photographies de la salle de bain qu'il a retapé lors de son congé. Le fisc est également tenté de recourir aux mêmes méthodes.
IBM précise simplement dans son communiqué que la solution ne sera mise en place cette année que pour les remboursements en matière d'optique et de soins dentaires, ce qui pourrait viser davantage les fraudes par les professionnels (telles que celles dénoncées par l'UFC-Que Choisir) que les assurés eux-mêmes.
"La démarche évolutive poursuivra son enrichissement vers d'autres spécialités médicales et pourra s'élargir à la prévoyance", précise toutefois le groupe.
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