Mis en cause par la Commission européenne qui exige que jeux "free to play" qui intègrent des options payantes soient mieux encadrés, Apple a riposté en rappelant l'existence de ses outils de contrôle parental pour iOS et iTunes et en mettant l'accent sur une nouvelle fonctionnalité qui arrivera avec iOS 8.

Apple n'a pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds. Pointée du doigt par la Commission européenne et les États membres de l'Union, la firme de Cupertino a tenu à détailler précisément les mesures qu'elle a mises en place ou qu'elle compte déployer avec iOS 8 pour mieux réguler les applications contenant des achats intégrés (achats in-app), notamment celles s'adressant aux enfants.

Les autorités européennes tiennent en effet à prescrire de nouvelles règles que devront suivre les plateformes de téléchargement d'applications lorsque leurs contenus ciblent un jeune public. Cela concerne tout particulièrement les jeux "free to play" qui, derrière leur façade gratuite, intègrent un système de micropaiement pour gagner de l'argent. Or, ce dernier point n'est pas toujours indiqué clairement.

Aux yeux de la Commission, Apple a certes "proposé de se pencher sur la question mais n'a, malheureusement, proposé aucune solution concrète immédiate à ce jour pour traiter les craintes liées, en particulier, à l'autorisation de paiement". Une conclusion que la société américaine juge inexacte, puisque, selon elle, les outils de contrôle réclamés par Bruxelles sont déjà en place.

Contrôle parental

Le logiciel iTunes inclut en effet un contrôle parental dans les préférences "qui permet de définir des restrictions de contenu" selon le genre (musique, films, séries TV, applications, livres…) et / ou l'âge de l'usager. En outre, iOS contient lui aussi des outils de contrôle parental permettant de restreindre l'accès à certains programmes installés sur l'iPhone, l'iPad ou l'iPad touch.

Commentant ces dispositifs, un porte-parole fait savoir que "Apple est fière d'être moteur de l’industrie dans le domaine du contrôle parental avec une solution qui est très simple à utiliser et qui assure une expérience excellente à la fois pour les parents et les enfants sur l’App Store. Le contrôle parental sur iOS est fiable, intuitif et personnalisable".

Catégorie "Enfants"

Outre les restrictions qui peuvent être appliquées à iTunes et iOS, Apple souligne "qu'au cours de la dernière année, nous nous sommes assurés que toutes les apps qui permettaient les achats intégrés étaient clairement identifiées. Nous avons également créé une catégorie enfants sur l’App Store avec un niveau de protection encore plus fort pour les apps destinées aux enfants âgés de moins de 13 ans".

Plusieurs catégories (enfants de moins de cinq ans, de six à huit ans, de neuf à onze ans) sont en effet proposées, avec une rubrique précisant ce que sont les achats intégrés et un guide d'utilisation d'iTunes à l'usage des parents.

Contrôle des achats

Mais surtout, Apple a mis l'accent sur une fonctionnalité qui arrivera avec iOS 8. La prochaine évolution majeure de son système d'exploitation mobile va en effet intégrer l'option "Partage familial". Celle-ci propose en particulier de contrôler les achats, ce qui fera que les "enfants devront demander la permission avant de faire des emplettes sur l'iTunes Store, l'iBooks Store ou l'App Store".

Ainsi, les enfants devront demander la permission à leurs parents via l'application (ou de vive de voix, c'est selon), qui enverra alors une requête à ces derniers. Un message s'affichera alors sur le terminal des parents avec trois options : rejeter, examiner l'application ou approuver. Apple assure que cela donne "aux parents encore davantage de contrôle sur ce que leurs enfants peuvent acheter sur l'App Store".

"Travailler avec l'Union européenne"

Pour Apple, les protections proposées aux parents pour encadrer l'utilisation de ses services par les enfants vont "au-delà des fonctionnalités proposées par d'autres acteurs de l’industrie". Les critiques de la Commission ne sont donc pas fondées. Cependant, la firme américaine est magnanime. Elle est en effet disposée à "travailler avec les États membres […] pour répondre à leurs préoccupations".

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