À la fin du mois de juillet, un communiqué diffusé par Iliad, la maison-mère de Free, a confirmé une information apparue dans la presse quelques heures plus tôt : le groupe français de télécommunications a bien déposé une offre pour acquérir 56,6 % de l'opérateur américain T-Mobile, dont le capital est détenu aux deux tiers par Deutsche Telekom. Au total, 15 milliards de dollars ont été mis sur la table.
Seulement, la proposition avancée par l'entreprise française n'est visiblement pas à la hauteur des attentes du groupe allemand. "Nous avons toujours dit que Deutsche Telekom était ouvert aux transactions avec une plus-value […]. Actuellement, il n'y a pas pour nous de telle offre", a expliqué Timotheus Höttges, le PDG, lors d'une conférence téléphonique sur les derniers résultats de sa société.
Si Timotheus Höttges s'est bien gardé de pointer directement du doigt les offres insuffisantes, il est évident que sa petite phrase s'adresse à Iliad dans la mesure où l'autre compétiteur, la holding japonaise Softbank, a décidé de jeter l'éponge. Son projet était d'acquérir l'opérateur T-Mobile pour ensuite le marier à Sprint (déjà en sa possession) et créer un géant des télécoms aux USA.
Cela étant, le retrait de SoftBank, qui avait envisagé de dépenser 32 milliards de dollars pour acheter T-Mobile, est une bonne nouvelle pour Iliad. D'un certain point de vue, le groupe est même en position de force.
En effet, il est désormais le seul interlocuteur viable dans l'hypothèse d'une vente de T-Mobile. Certes, l'entreprise française devrait effectivement formuler de nouvelles propositions plus alléchantes pour convaincre Deutsche Telekom, mais la barre n'a plus besoin d'être placée à une hauteur particulièrement élevée, puisqu'il n'y a plus personne en face pour donner le change.
( photo : CC BY-SA JuergenL )
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