Alors qu'un cessez-le-feu durable peine à s'imposer entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne anticipe déjà sur les prochains conflits et dit se préparer à "une cyberguerre" qui pourrait regrouper de nombreux belligérants.

L'armée israélienne a annoncé mardi qu'elle avait subi fin juillet, lors de la Journée mondiale d'Al-Qods organisée chaque année en solidarité avec le peuple palestinien, "une des cyberattaques les plus virulente qu’ait connu le réseau internet israélien". Dénonçant les actions menées par "les organisations pro-palestiniennes", Tsahal s'est dit prêt à riposter sur le front des attaques lancées sur Internet.

"Des responsables syriens étaient impliqués, mais également des hackers d’autres pays du Moyen-Orient et originaires du reste du monde", assure l'armée israélienne sur son site officiel francophone. Selon un colonel de Tsahal, les attaques étaient relativement calmes au début des opérations menées contre Gaza, mais "il y a eu un lien très net entre l'avancée des combats et l’intensité des cyberattaques". "Lorsque l’armée israélienne a lancé son opération terrestre, les attaques se sont multipliées, elles ont visé des sites précis et étaient beaucoup plus sophistiquées", ajoute-t-il.

"Je crois que les organisations pro-palestiniennes ont simplement voulu se joindre aux combats. Aujourd’hui, ces organismes sont beaucoup plus rapides. Il est difficile de mesurer les avancées technologiques qui se font naturellement chez nos ennemis. Cependant, il est vrai que lors de cette attaque, les hackers étaient plus puissants qu’auparavant et leur investissement était plus important que lors des attaques précédentes."

Sans livrer d'informations précises sur l'ampleur, la provenance ou les cibles des attaques, le responsable militaire affirme que le Hamas, le Hezbollah (au Liban) et l'Iran forment un "axe radical" qui investissent et coopèrent dans les moyens d'attaques contre les infrastructures électroniques. "Dans l’unique but de nuire à Israël", assure-t-il."

"Ce n'est qu'une question de temps"

L'armée de l'état hébreu prévient que "la prochaine guerre pourrait être une cyberguerre" et ajoute que "Tsahal se tient prêt face à toutes les possibilités".

Déjà en 2012 au moment de l'Opération Pilier de Défense, l'armée israélienne avait dit neutraliser des "millions d'attaques" contre ses sites internet, après le soutien d'Anonymous apporté à Gaza. "Israël a des capacités actives pour frapper ceux qui tentent de lui nuire, et aucune agence ni aucun pirate ne sera à l'abri de mesures de rétorsion", avait prévenu Israël, elle-même soupçonnée d'être à l'origine du virus Stuxnet qui a frappé des installations nucléaires civiles iraniennes.

"Il faut être conscient qu’il existe des organismes gouvernementaux qui ont ces capacités (de cyberattaque). Ils finiront par se manifester, ce n’est qu’une question de temps mais nous nous tenons prêt à toute éventualité", assure aujourd'hui le colonel israélien.

Dans son communiqué, Tsahal imagine plusieurs cibles potentielles d'attaques par les organisations anti-israéliennes, telles que la "prise de contrôle à distance de drones armés afin de viser des sites civils", ou encore un "hacking des centrales électriques en Israël".

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