Reconnaissait qu'elle avait posé au Gouvernement une question écrite qu'elle n'avait pas écrite elle-même, l'ancienne ministre Michèle Delaunay a finalement préféré faire marche arrière.

Ce matin, Numerama rapportait que l'ancienne ministre Michèle Delaunay a suggéré au gouvernement de mettre en place une signalétique de type CSA sur toutes les pages de tous les sites internet. Nous faisions alors immédiatement remarquer que la proposition était strictement la même, à la virgule près, que celle d'autres élus, formulée quelques mois plus tôt. Une pratique hélas courante chez les députés et sénateurs, qui permet à des lobbys bien organisés de faire parvenir leurs doléances dans les cabinets ministériels, en tenant la plume de parlementaires qui ne prennent pas toujours la peine de vérifier ce qu'ils envoient — le but étant avant tout de faire plaisir à la personne qui fournit le texte à envoyer.

Mais que se passe-t-il lorsque l'élu(e) doit rendre compte de ce qu'il a envoyé ? C'est ce qui est arrivé à Mme Delaunay, à qui l'on peut reconnaître d'abord une disponibilité au dialogue (très rare à ce niveau de responsabilités), et une certaine franchise dans le rétropédalage.

Dans un premier temps, la députée n'a pas compris ce dont lui parlait un lecteur de Numerama :

Puis une fois informée, Michèle Delaunay a d'abord tenté de jeter la responsabilité sur notre article, avant de reconnaître que la question n'était pas d'elle et qu'elle n'en assumait pas la rédaction, au point de la retirer :

Sur le fond, Mme Delaunay entend bien tout de même demander au Gouvernement de renforcer la protection de la jeunesse sur Internet :

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