Comme Google, Microsoft publie désormais un rapport de transparence destiné à informer les individus sur les requêtes gouvernementales qu'il reçoit. Démarrée l'an dernier, cette initiative permet notamment de connaitre le nombre de sollicitations adressées pays par pays lorsque celles-ci impliquent la suppression de certains contenus ou la transmission d'informations personnelles pour identifier un internaute.
Dans le cas de la France, Microsoft est particulièrement sollicité. La troisième édition du rapport de transparence révèle en effet que les requêtes françaises ont été si nombreuses qu'elles ont permis au pays de se hisser à la troisième place du podium dans le classement des pays qui envoient le plus de demandes, derrière les USA et l'Allemagne, mais devant la Turquie et le Royaume-Uni.
Concrètement, Microsoft a reçu 4220 réclamations visant un total de 6092 comptes / utilisateurs. Au cours du premier semestre 2014, l'entreprise américaine n'a procédé à aucune communication sur des contenus stockés sur ses services. Dans 13,5 % des cas, aucune donnée n'a été trouvée sur les comptes mentionnés dans les sollicitations françaises. 6,4 % des réclamations ont été rejetées.
En revanche, Microsoft a livré des informations de base dans 80,1 % des cas. Ces données couvrent les éléments qu'un utilisateur indique lors de son inscription : identifiant, numéro d'identification numérique, prénom, nom, région, code postal, État, fuseau horaire, adresse IP utilisée lors de l'inscription, date et heure lors de l'inscription, genre, dernière adresse IP utilisée lors de la connexion.
Microsoft, qui a fourni des indications similaires pour d'autres États, veut montrer qu'il se préoccupe de la vie privée de ses usagers malgré sa coopération avec les autorités. Outre la rédaction de ce rapport, qui vise à apporter de la transparence sur l'attitude du groupe face à des demandes provenant de la justice ou de l'administration, Microsoft rappelle que seule une poignée d'usagers est affectée.
"Il est important de se souvenir que seule une fraction de nos clients est concernée par les requêtes du gouvernement visant des données. Et même dans ce cas-là, nous croyons fermement que des mesures additionnelles sont nécessaires pour restaurer la confiance dans l'informatique en nuage (cloud computing)", explique Microsoft, qui cite notamment la généralisation du chiffrement.
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