Certes, la redevance audiovisuelle, qu'il faut désormais appeler "contribution à l’audiovisuel public" (CAP), ne sera pas étendue aux ordinateurs ou tablettes, comme cela avait été envisagé. Comme régulièrement depuis plusieurs années, Bercy a remporté cette bataille contre le ministère de la Culture. Mais alors que les rumeurs prêtaient au Gouvernement de n'augmenter la redevance que d'un euro, la surprise fut de découvrir ce mercredi que l'augmentation serait trois fois supérieure.
Le projet de loi de finances présenté ce mercredi en conseil des ministres prévoit que la contribution à l'audiovisuel public passera à 136 euros par foyer, ce qui représente une augmentation de 3 euros par rapport au montant actuel. C'est aussi le triple de ce qui aurait été nécessaire pour suivre le seul cours de l'inflation.
"Pour l’année prochaine, les sociétés de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte et l'INA, ndlr) vont se répartir 3,591 milliards d’euros. France Télévisions est le principal bénéficiaire de la CAP puisqu’il touche les deux tiers de cette somme", rapportent Les Echos, qui oublient de préciser qu'in fine l'augmentation profite aussi et surtout aux auteurs, distributeurs et producteurs d'émissions, séries TV et films, qui reçoivent l'essentiel des recettes du service public audiovisuel.
A un moment où l'on multiplie les impôts sur les ménages, où l'on s'apprête à augmenter les taxes sur le diesel, où l'on rogne sur les politiques familiales, où le chômage explose, où l'on gèle les salaires… le tout en conservant une Hadopi qui sanctionne ceux qui n'ont plus d'argent à mettre dans l'offre légale, il n'est pas inutile de rappeler cette réalité.
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