Le créateur du bouton "J'aime" a expliqué dans un entretien les raisons qui poussent Facebook à ne pas intégrer le bouton "Je n'aime pas". Selon lui, une telle fonctionnalité aurait des "conséquences fâcheuses" sur les relations entre individus.

Il n'y aura vraisemblablement jamais de bouton "Je n'aime pas" sur Facebook, car celui-ci véhicule une image beaucoup trop négative pour être déployé sur un réseau social. C'est ce qu'a confié le créateur du bouton "J'aime", Bret Taylor, dans un entretien au site Tech Radar. Selon lui, un bouton "Je n'aime pas" sur un site communautaire tel que Facebook pourrait avoir des "conséquences fâcheuses".

Revenant sur les conditions qui ont donné naissance au bouton "J'aime", Bret Taylor explique que cette fonctionnalité permet aux usagers d'approuver la publication de quelqu'un sans pour autant avoir quelque chose de particulier à dire (un peu comme le "+1" sur les forums). Au lieu d'ajouter un message sans intérêt, le bouton permet de livrer son assentiment en un clic.

Le choix du mot "J'aime" a toutefois fait l'objet d'une discussion en interne et d'autres expressions ont été envisagées. Quant au bouton "Je n'aime pas", Bret Taylor est convaincu qu'une telle fonctionnalité ne véhiculera que des problèmes.

"J'ai le sentiment que s'il y avait un bouton "Je n'aime pas", cela engendrerait des conséquences sociales négatives. Si vous voulez vraiment exprimer votre désaccord, vous devriez plutôt écrire un commentaire, parce qu'il y a probablement des mots précis pour exprimer ce que vous avez à dire", a-t-il confié. Cela dit, l'argument peut être renversé : certaines approbations peuvent aussi être mal interprétées.

Mis en place en 2010, le bouton "J'aime" est aujourd'hui répandu sur de nombreux sites web et constitue un atout pour le réseau social. Il permet en effet à ce dernier de savoir précisément quels sont les contenus qui intéressent les usagers en analysant les contenus visités et les interactions qui ont eu lieu (via le bouton "J'aime" ou les options de partage).

Cette politique de suivi a évidemment rencontré une résistance chez les défenseurs des libertés, à l'image de la Free Software Foundation, qui a mené une campagne en 2011 avec un bouton "Je n'aime pas", pour contester le côté intrusif du bouton de Facebook mais aussi l'orientation générale du site communautaire avec la centralisation des communications et la capacité du site à censurer des contenus.

Si Facebook ne permettra pas l'apparition d'un bouton "Je n'aime pas", d'autres éléments sont toutefois envisagés. Il y a deux ans, la plateforme a expérimenté le bouton "Je veux" permettant à l'usager de constituer des listes d'achat. Le site s'imaginait alors en intermédiaire entre le client et les professionnels du commerce électronique. Celui-ci n'a toutefois pas vu le jour. Pour l'instant.

( photo : CC BY-SA FSF )

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