Qui aurait cru que Facebook proposerait un jour un service centré sur l'anonymat ? Pendant des années, la politique du réseau social américain a consisté (et consiste toujours) à combattre l'anonymat, notamment en s'opposant à l'usage des pseudonymes, au motif que l'identité réelle permet de civiliser les commentaires, en forçant les internautes à assumer leurs propos (et donc à maitriser leur expression).
C'est pourtant ce que vient de faire le site communautaire en dévoilant Rooms, une nouvelle application mobile pour l'instant uniquement disponible sur iOS. Le principe ? Les utilisateurs peuvent créer et rejoindre des salons de discussion, sans avoir besoin de dévoiler leur vrai nom. Tout peut se faire derrière un pseudonyme et aucune connexion avec le compte Facebook de l'internaute (s'il en a un) n'est demandée.
"Vous ne pouvez pas connecter un compte Facebook. Nous ne vous demandons pas un accès à votre carnet d'adresses. Nous ne demandons pas votre nom. La seule chose qui est optionnelle est l'adresse électronique, au cas où vous perdriez votre compte", explique Josh Miller, l'un des responsables du projet, à The Verge. Et même dans ce cas, il est tout à fait possible de créer une boîte aux lettres dédiée.
Évidemment, Rooms ne propose pas un anonymat pur et parfait. En fait, il s'agit plutôt d'un service centré sur le pseudonymat. Certaines informations sont certainement collectées, en particulier lorsqu'elles ont trait à des données de connexion. Mais si Facebook peut obtenir des éléments techniques, comme les métadonnées, les autres usagers en revanche seront anonymes entre eux.
Selon Josh Miller, Rooms a été conçu pour permettre aux utilisateurs de discuter de choses plus personnelles qui ne sont pas toujours simples à aborder publiquement. "Nous voulons que les salons de discussion vous libèrent", écrit-il sur le blog du service, qu'il s'agisse de parler d'un hobby inhabituel, d'une obsession particulière, de votre situation financière ou de soucis médicaux.
Dans le fond, Rooms n'invente rien de nouveau. Ces salons de discussion fonctionnent globalement comme certains services très populaires à la fin des années 90 et au début des années 2000, comme Caramail. Des salles thématiques sont disponibles et les gens peuvent y entrer avec un pseudonyme pour y discuter de tout et de rien.
Les salons de Rooms sont toutefois un peu plus élaborés que ceux de jadis, car il n'y a pas que du texte qui peut être partagé. Il est possible d'envoyer d'autres contenus (photos et vidéos) dans le flux, un peu comme Facebook ou Instagram. Les codes QR sont également de la partie. Ces derniers peuvent être envoyés pour inviter des proches dans un salon qui a été créé.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.