Ce n'est, hélas, que le dernier exemple en date d'une série. Refusant de renoncer à l'imposition de la pudibonderie américaine sur l'ensemble du monde, Facebook a de nouveau sévi en censurant l'accès à une page tout à fait légitime, pour la photo d'un sein qui y avait été diffusée sans aucune volonté pornographique.
L'Est Républicain raconte en effet que la page Facebook d'une association de Ponttarlier baptisée "Un bracelet contre le cancer" a été bloquée samedi dernier. Depuis le 1er octobre, l'association publiait sur sa page une vingtaine de portraits photos, dont l'un d'une femme enceinte dont le ventre rond et la poitrine de future nourricière étaient mis en valeur. "Toi qui vas donner la vie, le cancer tu y penses ?", demandait l'affiche qui a pour vocation de sensibiliser à l'importance de la lutte contre le cancer, et sa prévention.
"Nos comptes ont été rétablis (dimanche) à la condition que l'on supprime les photos", raconte au journal régional Isabelle Tarby, la secrétaire de l'association. "Mais on s'interroge sur la censure. Ces photos sont très douces (…). Il n'y a pas du tout d'intention de choquer".
Ce type de photographie, inacceptables dans la culture américaine qui tolère mieux la violence extrême que l'image du corps dans sa réalité brute, sont tout à fait admises en France. En l'espèce, la série a même été exposée dans une ancienne chapelle de Pontarlier, et exposées à la mairie. Elles sont toujours actuellement diffusées dans un hôpital. Mais Facebook étant américain, c'est la culture américaine qui est imposée à ses quelques 1,3 milliards de membres (une philosophie universaliste partagée par Apple, par Google ou encore par Pinterest).
En 2013, Facebook avait même censuré une page parlant de l'allaitement, pour les images d'allaitement qui y étaient montrées.
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